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Burkina Faso : les  États Généraux de l’agriculture et de l’élevage pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Afin de dégager de nouvelles modalités d’intervention dans le secteur agro-sylvo-pastoral, le ministre de  l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, Denis Ouédraogo, a procédé au lancement et à l’installation de l’équipe technique des États Généraux de l’agriculture et de l’élevage (EGAE) du Burkina Faso, ce vendredi 26 mai. Forte d’une quarantaine d’acteurs issue du domaine, cette équipe va réfléchir sur les causes réelles de l’insuffisance alimentaire et proposer des actions pour pallier les difficultés.

Douze ans après la tenue des premiers États Généraux de l’agriculture et de l’élevage (EGAE) sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en 2011, le ministère chargé de l’agriculture a pris l’initiative d’organiser les EGAE. Placé sous le thème  » révolutionner le secteur de l’agriculture et de l’élevage pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso« , il s’agit à travers ces EGAE de s’interroger sur les raisons réelles des contre performances dans le secteur agricole.  » A partir de là,  nous allons mettre en place des actions fortes dans la synergie dont la mise en œuvre va nous permettre d’atteindre l’autosuffisance alimentaire« , explique Dr Denis Ouédraogo. 

Dénis Ouédraogo, ministre de l’Agriculture

Le secteur agro-sylvo-pastoral est un levier de développement au Burkina Faso. Environ 65% de la population vit de l’agriculture et de l’élevage. Cependant, la situation sécuritaire combinée aux changements climatiques et à la conjoncture internationale impactent sévèrement le milieu. Cette situation influe sur la capacité de production des acteurs et trois millions de personnes vivent chaque année dans l’insécurité alimentaire, selon le département chargé de l’agriculture. Au regard de cette situation, une introspection est nécessaire pour comprendre les causes de l’insécurité alimentaire malgré les efforts déjà consentis. Pour Denis Ouédraogo, ce cadre de réflexion constitue le créneau approprié pour questionner d’une part l’efficacité globale des politiques publiques dans le secteur, les approches et méthodes d’interventions et d’autre part, la capacité et les sentiers de résilience du secteur face aux multiples chocs socio-économiques, climatiques et sécuritaires.

Les partenaires saluent le lancement des EGAE 

Présents à la cérémonie de lancement, les acteurs du domaine ont accueilli à bras ouverts les EGAE. Ainsi, les partenaires ont salué l’initiative du ministère et sa volonté d’associer tous les acteurs. Il s’agit entre autres du Chef de file des partenaires techniques et financiers,  le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG), la Confédération paysanne du Faso (CPF), et les acteurs privés. Selon Jean-Michel Limat,  Chef de file des partenaires techniques, il s’agit d’une anticipation au service de l’action qui va contribuer à la réalisation de la vision souhaitée de l’agriculture burkinabè en s’interrogeant sur son passé et son présent. A cet effet, les différents partenaires ont manifesté leur disponibilité à accompagner la tenue de ces EGAE.

Jean-Michel Limat, chef de file des partenaires techniques et financiers

Kiswendsida Ouédraogo déplore des dossiers classés sans suite

Le représentant des acteurs du secteur privé, Kiswendsida Ouédraogo, interpelle le ministère de l’Agriculture sur la suite des activités liées au EGAE. Selon lui, la phase de réflexion est importante mais il faut faire preuve de rigueur dans la mise en œuvre des résultats. Plusieurs dossiers sont laissés pour compte, dit-il , dans des tiroirs, malgré l’institution des cadres de réflexion. Il  invite donc le ministère de l’Agriculture à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’application des résultats des États Généraux de l’agriculture et de l’élevage (EGAE).

Par ailleurs, un forum national avec le président Ibrahim Traoré est prévu à la fin des travaux. Il sera question de lui présenter les résultats et recueillir ses orientations pour l’adoption du document.  200 participants sont attendus à ce forum.

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