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Burkina Faso : le vaccin antipaludique R21/Matrix-M™ a mobilisé 5000 enfants 

Après plusieurs années de recherche, l’Agence nationale de la régulation pharmaceutique (ANRP) du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a  homologué le vaccin antipaludique R21/Matrix-M™. Les enfants âgés de 5 à 36 mois sont les principales cibles. 

L’Unité de recherche clinique de Nanoro de l’Institut de recherche en sciences de la Santé (CNRTS/IRSS), au Burkina Faso, a abrité les essais cliniques de phase II et de phase III du vaccin. Les décisions d’homologation de ce vaccin interviennent après  les résultats concluant de l’étude de la phase II conduite par l’Unité de recherche Clinique de Nanoro au Burkina Faso.  Le principal investigateur des essais de phase II et III du R21, est le directeur de recherche en parasitologie, directeur régional du Centre-ouest de l’IRSS, le professeur Halidou Tinto.

5000 enfants mobilisés pour les essais

Les premiers résultats de l’essai de phase II, publiés en 2021, avaient démontré une efficacité  de 77% pour le vaccin R21. La troisième phase, opérée au Burkina Faso, au Kenya, au Mali et en Tanzanie, qui a recruté 4 800 enfants, a permis de confirmer  le fort taux d’efficacité corroborant ainsi les données obtenues lors de la phase II.

Au total, 5000 enfants ont été recrutés pour les essais des phases II et III du vaccin. Ces enfants proviennent majoritairement du Burkina Faso.

L’Institut de Sérum d’Inde, l’institution qui a fourni les vaccins qui ont été testés et qui a financé l’essai clinique, a déjà mis en place une capacité de production annuelle de plus de 200 millions de doses de ce vaccin.  

« Ce vaccin sera un nouvel outil extrêmement important qui contribuera à accélérer le programme d’élimination du paludisme au Burkina Faso », déclare le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Robert Lucien Kargougou. 

Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Adjima Thiombiano, cette homologation tombe à point nommé. Elle est selon lui, « un nouvel outil qui aura un réel impact sur le contrôle de cette maladie (NDLR, le paludisme) qui touche chaque année des millions d’enfants ».

Le Burkina Faso se positionne comme le 3e pays à homologuer ce vaccin après le Ghana et le Nigeria.

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