La suspension des activités des partis politiques et celles des organisations de la société civile (OSC) est toujours d’actualité au Burkina. La décision a été prise en septembre 2022 après le coup d’État qui a renversé le Lieutenant-colonel Paul Henri sandaogo Damiba. Le Parti panafricain pour le salut (PPS) s’est exprimé, à ce sujet, ce 2 avril lors du deuxième anniversaire de sa création. “Nous exhortons les autorités à lever la suspension des activités politiques et celles des organisations de la société civile”, a-t-il affirmé.
Le PPS dit prôner, depuis sa création, “l’union sacrée pour la réussite de la Transition”. Cela dans l’espoir de renouer avec une vie constitutionnelle normale et pour une meilleure stabilité des institutions du pays. Il encourage ainsi le gouvernement à “garantir et préserver les normes et valeurs démocratiques inscrites dans la Constitution ainsi que dans la Charte de la Transition”.
Pour ce faire, il exhorte le gouvernement à “lever la suspension des activités politiques et celles des organisations de la société civile”. Afin, dit-il, de permettre à toutes les composantes de la société burkinabè de participer au dialogue national en vue de jeter les bases d’une véritable refondation de nos institutions.
“Le parti encourage nos autorités morales à s’impliquer davantage dans la promotion du vivre ensemble, de la tolérance et de l’acceptation des uns et des autres dans la pluralité des opinions”.
La suspension des activités des partis politiques est l’une des premières mesures du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR 2). Arrivé au pouvoir le 30 septembre 2022 après avoir renversé le Lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, le MPSR 2 a choisi, dès les premiers instants de sa gestion, de suspendre les activités des partis politiques. Ainsi que celles des organisations de la société civile (OSC). La mesure de suspension, pour les OSC, “concerne uniquement les manifestations ou appels à manifestations populaires pouvant entraîner des troubles à l’ordre public, susceptibles de saper nos efforts communs pour le renforcement de la cohésion sociale”, avait précisé un communiqué du ministère de l’Administration territoriale daté du 4 octobre 2022.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, dans une déclaration datée du 7 octobre 2022 s’était dit préoccupé par ces mesures.
Les partis politiques qui ont tenu des activités ont été vite rappelés à l’ordre.
Par exemple, la tenue de la 73e session ordinaire du Bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) le 28 janvier 2023, a suscité de vives contestations.