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Burkina Faso : le MBDHP condamne les actes de barbarie de militaires à Dori

Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), section du Séno, est indigné des actes de barbarie perpétrés dans la nuit du 5 au 6 avril à Dori par des militaires. Le Mouvement appelle la haute hiérarchie militaire et toute autre institution habilitée à faire proscrire définitivement la pratique éculée d’expéditions punitives de soldats contre les populations civiles, aux fins de vengeance.

Un jeune militaire a été tué dans des circonstances non encore élucidées dans le quartier “Petit Paris” de Dori,  dans la nuit du 3 au 4 avril 2023. Afin de venger leur frère d’armes, certains militaires de la ville ont fait une descente armée et punitive au sein dudit quartier. 

« Des traitements inhumains, cruels et dégradants ont été infligés aux populations, et cela, sans distinction d’âge, ni de sexe. A l’heure actuelle, le bilan est lourd avec sept (7) personnes tuées ainsi que de nombreux blessés pris en charge au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Dori », informe le MBDHP.

« Des tirs  à l’arme lourde et à l’arme légère ont retenti dans toute la ville de Dori, et cela, durant plus de trois (3) heures. Les populations ont été fortement traumatisées. Des femmes et des enfants ont été bastonnés par plusieurs dizaines de militaires », précise le communiqué du MBDHP. Une situation contraire au principe de l’Etat de droit, qui révolte fortement l’organisation de défense des  droits humains. Elle appelle à une enquête prompte et diligente pour élucider les circonstances de ces actes “lâches et odieux”.

Les proches des personnes tuées et  les victimes de dégâts lors de cet événement sont invités à prendre attache avec la section MBDHP/Séno pour tout accompagnement nécessaire, en vue d’une juste réparation des préjudices subis, selon le communiqué.

Ce n’est pas la première fois que des militaires burkinabè pose des actes de représailles sur des civils dans le but de  se venger. Les 11 et 12 octobre 2021, des militaires ont violemment agressé  des populations civiles à Pô, occasionnant plusieurs blessés, suite à un différend ayant opposé un militaire et un groupe de civils.

Dans la soirée du 24 septembre 2022, des scènes de violences, mettant en cause des militaires, ont eu lieu au quartier Dapoya à Ouagadougou, à la suite du décès d’un militaire dans ce quartier. Le 8 janvier 2023, des militaires ont fait irruption dans le quartier Nagrin à Ouagadougou, pour « venger » un des leurs, qui aurait été poignardé le jour précédent dans une boîte de nuit du quartier.

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