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Burkina Faso : « la sincérité du témoignage de Tagnan pose problème » (avocat)

L’audience du procès Marcel Tankoano et autres a repris ce  22 juin au Tribunal de grande instance Ouaga 1 avec l’audition des témoins Zakaria Tagnan et Mamadou Zigui. Les avocats de la défense soulignent des incohérences dans la déclaration de Tagnan.

« Le témoin a dit qu’on a parlé (…) Si l’audio a fait l’objet de discussions qu’il précise ce qui a été dit. On ne sait pas si ça été évoqué à titre d’information ou d’apartheid », déclare un avocat de la défense. Il pose clairement le problème de la véracité des aveux du témoin. « C’était une information et les audios ont été faits », répond Zakaria Tagnan.

L’avocat demande l’intervention du prévenu Désiré Guinko. « Je conteste ! », lance-t-il en s’approchant de la barre. Moment attendu par le prévenu qui ne manque pas de le faire savoir. « Monsieur Tagnan n’a pas de parole d’évangile. Nul part au cours de la réunion du 23 avril 2023, il n’a été question d’audios relatifs à un projet d’incendier le palais du Mogho Naaba », raconte-t-il. 

« Vous avez assisté à toute la réunion ? » interroge le président du tribunal. Il répond : « non, Je suis arrivé au milieu de la réunion ». « Mais pourquoi vous dites que le point n’a pas été abordé ? », relance le président. « Seul Tagnan est responsable de ce qu’il dit », indique Désiré Guinko.

« C’est parce que le plan ne s’est pas réalisé que vous êtes allés dénoncer » (avocat)

Pour les avocats de la défense, la sincérité du témoignage pose problème. Pour eux, tout porte à croire que c’est parce que le plan ne s’est pas réalisé que ce dernier a dénoncé ses camarades. « Est-ce parce que le plan ne s’est pas réalisé que vous êtes allés dénoncer les faits? » « J’ai estimé que c’était dangereux, c’est pourquoi je l’ai fait », avance le témoin.

« La sincérité du témoignage pose problème », dit un avocat qui est recadré sur le champ par le juge. « Non maître, il y a incompréhension. Vous parlez de l’audition ou de la dénonciation parce que c’est différent », dit-il.

« Il y a une constance. C’est parce que les résultats n’ont été atteints qu’il y a eu dénonciation », persiste l’avocat. « Je ne sais pas ce que j’ai fait,  dites-moi ce que j’ai fait. Si c’est la dénonciation, je l’ai fait parce que c’est grave », conclut le témoin.

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