La Cour des comptes a lancé, le 18 juillet, un audit international sur les flux financiers illicites. Cet audit vise à favoriser une bonne gestion des finances publiques dans le secteur minier.
« Audit de performance des cadres législatifs et institutionnels de la mobilisation des droits et taxes issus de l’activité extractive de l’or et des autres substances précieuses (période de 2017 à 2022) ». C’est le sujet retenu par les auditeurs de la Cour des comptes. Le but de cet audit est de sillonner les villes et les campagnes du Burkina Faso afin d’identifier les éventuelles irrégularités dans la gestion des finances publiques.
« En choisissant d’axer son audit sur les revenus miniers, la Cour des comptes voudrait questionner la cohérence et la robustesse de l’ossature juridique, institutionnelle et organisationnelle du système de mobilisation, et sa capacité à contrer les flux financiers illicites », indique le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda.
Pour lui, la rencontre organisée le 18 juillet vise à présenter le projet d’audit, ses principaux objectifs et critères. Latin Poda sollicite l’accompagnement des acteurs du public, du privé et des partenaires techniques pour la mise en œuvre effective et diligente de cette initiative. « Nous voulons espérer qu’à l’heure du bilan, la Cour des comptes du Burkina, grâce aux recommandations auxquelles elle aboutira, contribuera à asseoir une meilleure gouvernance financière dans le secteur minier« , soutient le président de la Cour.
Le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Simon Pierre Boussim, et le ministre chargé de l’environnement, Roger Barro, étaient présents au lancement officiel de cet audit. Le ministre Boussim a félicité la Cour des comptes pour la pertinence du thème. Il dit être disponible pour soutenir l’initiative.
En rappel, cet audit international est coordonné par un comité mis en place par les Cour des comptes de l’Organisation africaine des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (AFROSAI), avec à sa tête l’Auditeur général du Kenya. Avant le lancement de l’audit, une délégation de la Cour des comptes du Burkina s’est rendue au Kenya en avril 2023 où elle a participé à la signature d’un protocole d’entente relatif à cet audit.