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Burkina Faso : La Coordination nationale de lutte contre la fraude saisit plus de 1 000 véhicules 

La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a animé, ce 30 avril, une conférence de presse à Ouagadougou. Elle dit avoir débusqué des auteurs de fausses déclarations. Ces « pratiques frauduleuses » ont été décelées dans le processus de dédouanement et d’immatriculation des véhicules.  

Le coornateur de la CNLF explique le procédé : « Après leur importation auprès des services des douanes, il se trouve des usagers qui, sur la base de manipulations infographiques, parviennent à modifier des déclarations de sel, d’engrais, d’huiles alimentaires, d’herbicides et de marchandises diverses. Cette manipulation vise à faire correspondre les caractéristiques des véhicules en leur possession sur les déclarations afin de faire croire qu’il s’agit d’une opération régulière de dédouanement ». Et il ne se limite pas là : « Avec ce nouveau document falsifié, ils arrivent à s’octroyer une immatriculation qui est certes légale puisque délivré par le ministère des Transports, mais malheureusement, ces véhicules n’ont pas fait l’objet de dédouanement. Les recettes n’ont donc pas été payées et versées dans les caisses de l’Etat ».

Selon la Coordination, ses services ont identifié plus de 1 000 véhicules de toutes catégories, concernés par ces pratiques.

Et il y a visiblement des complicités dans la chaîne.

@CNLF

Les micmacs se deroulent, selon la Coordination, entre des acteurs de la douane et du ministère des transports. Entraînant ainsi un important manque à gagner pour le Trésor public.

Le coordonnateur national de lutte contre la fraude evalue d’ailleurs le préjudice subi par l’Etat à environ un milliard de francs CFA.

Il invite les propriétaires des véhicules saisis à « régulariser leur situation, en sus des amendes qui leurs seront appliquées au profit de la nation entière ».

Et il avertit : « Nous allons continuer de traquer partout les fraudeurs et tous ceux qui font perdre illégalement des ressources à l’Etat par leur perfidie « .

Avant de conclure par ces termes : « Le Burkina Faso nouveau que nous appelons de tous nos vœux ne s’accommode pas des louvoiements, de la déloyauté et de l’enrichissement illicite. Faisant mienne cette invite du Président de la Transition, je voudrais humblement rappeler que chaque burkinabè devrait s’évertuer à incarner certaines vertus comme l’intégrité, la dignité et la rectitude, en cette étape cruciale de notre devenir collectif ».

Olivier KABORÉ

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