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Burkina Faso/Justice : un gérant de station-service s’enfuit avec deux millions de francs CFA 

A la barre du tribunal de grande instance Ouaga 1 ce 5 septembre, se tient Belem Mohamed, 26 ans, prévenu de vol. Il a profité de son poste de gérant de station-service pour fuir avec deux millions de francs après avoir arrêté les comptes. 

Tout s’est passé un samedi soir. « Quand j’ai arrêté les comptes, je suis rentré avec l’argent à la maison. J’ai trouvé qu’on avait préparé du tô (repas à base de farine de mil ou de maïs,  Ndlr). J’ai dit que je ne voulais pas manger du tô, que j’allais manger dehors. En sortant, j’ai empoché les deux millions de francs », raconte le prévenu. Mais à la surprise générale, il ne rentrera plus à la maison jusqu’à son arrestation. Il quitte le pays avec l’argent volé au préjudice de son oncle, Souleymane Belem, avec qui il travaillait à la station de vente de carburant. « Le soir où je suis sorti avec l’argent, j’ai dormi à Tampouy,  un (quartier de Ouagadougou). Vers 4h du matin, j’ai pris un car pour Cotonou au Bénin. Le même jour, à mon arrivée, j’ai cherché une maison à louer et j’y ai élu domicile », explique-t-il.

Dans le but de faire fructifier son argent, il se laisse convaincre par quelqu’un qui s’est révélé plus tard être un arnaqueur. Il lui remet d’abord les sommes de 200 000 FCFA, 250 000 FCFA et 300 000 FCFA. « C’était un arnaqueur », insiste le prévenu.  Après avoir perdu la totalité du montant volé, il revient au Burkina Faso, mais évite la maison familiale. Un stratagème est alors utilisé pour mettre la main sur le fugitif. « Un jour, Belem Boureima (un membre de la famille, Ndlr) m’a appelé pour me dire que j’ai été retenu comme Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) et que pour m’y engager, je devais emmener ma pièce d’identité. Je suis allé présenter ma pièce et c’est là qu’on m’a arrêté », raconte le prévenu, la tête baissée.

Au regard des liens de famille, la victime, Souleymane Belem, ne se constitue pas partie civile. « Je ne demande rien. C’est mon neveu, je laisse tomber », déclare-il.

Les faits existent 

Pour la procureure, même si la victime « laisse tomber », les faits existent. Elle demande au tribunal de maintenir le prévenu dans les liens de la prévention et de le déclarer coupable des faits de vols qui lui sont reprochés. Elle requiert 24 mois de prison dont six fermes et une amende de 500 000 FCFA. 

Après avoir écouté les parties, le tribunal décide de requalifier les faits de vol reprochés au prévenu en abus de confiance et l’en déclare coupable. Il le condamne à une peine d’emprisonnement de 12 mois et au paiement d’une amende de un million de francs CFA, le tout assorti de sursis. Il le condamne également au dépens.

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