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Burkina Faso/Journée de l’Afrique : le coordonnateur du mouvement « Sens » souhaite la création d’un Etat fédéral africain

Depuis 1963, le 25 mai marque la commémoration de la «Journée de l’Afrique». Pour cette 60è édition, le coordonnateur national du mouvement sens, Guy Hervé Kam, a adressé un message à la communauté africaine. Il  appelle  les organisations panafricanistes à unir leurs forces et à songer à la création d’un État fédéral africain. 

La journée mondiale de l’Afrique célèbre l’anniversaire de la signature des accords de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) le 25 mai 1963. Cette journée est l’occasion pour chaque pays d’organiser des événements dans le but de favoriser le rapprochement entre les peuples africains. Selon le coordonnateur du mouvement Sens, les pères fondateurs du panafricanisme que sont Henry Sylvester-William, Marcus Garvey, William Du Bois et Benito Sylvain ont inscrit ce mouvement dans la conscience collective de l’humanité. Pour lui, l’objectif de ce mouvement est «non seulement de lutter pour la libération du continent africain des griffes du colonialisme, mais aussi et surtout un combat pour la restauration de la dignité du peuple noir et des personnes d’ascendance africaine victimes du racisme sécrété par l’esclavagisme puis le colonialisme». 

La bravoure des panafricanistes 

Dans son message, Guy Hervé Kam affirme qu’en dépit d’une histoire douloureuse faite de traites esclavagistes arabo-musulmane et euro-chrétienne, d’humiliation, d’exploitations et de pillages sur près d’un millénaire, l’Afrique a certes courbé l’échine, mais elle n’est pas tombée, «encore moins» disparue. Selon lui, la bravoure des panafricanistes de l’époque a permis de résister, de survivre et de reconquérir l’indépendance et la souveraineté du continent sur la scène internationale. Pour suivre les pas des prédécesseurs, Me Kam soutient que l’Afrique d’aujourd’hui doit s’unir et mener des actes forts. «Nous devons par conséquent, tous ensemble, nous engager dès à présent pour la création des États Africains Unis ou de toute autre forme de fédération politique à l’échelle continentale à même de garantir au continent une réelle indépendance et souveraineté», préconise-t-il. 

Création d’un État fédéral africain 

Il rappelle par ailleurs que cette tâche n’incombe pas qu’aux hommes et aux femmes politiques. «Elle nous concerne tous, en tant que citoyens Africains et des diasporas, quel que soit notre secteur d’activité ou notre position sociale», insiste M. Kam. Selon lui, tous les Africains doivent désormais œuvrer pour une Afrique unie politiquement, avec des institutions fortes à l’échelle continentale pour faire face aux défis actuels. A l’occasion de cette journée de l’Afrique, Guy Hervé Kam appelle les intellectuels, les politiques, les artistes, les femmes et hommes de culture panafricanistes à s’engager davantage et à faire entendre leurs voix. Pour lui, c’est de cette façon que l’Afrique se libérera des marchands d’illusions et autres «manipulateurs». Tout en appelant les organisations panafricanistes à fédérer leurs forces, Me Kam reste convaincu que c’est par là que l’Afrique trouvera le développement. Le coordonnateur du mouvement Sens, qui se place dans une dynamique panafricaniste, appelle tous les Africains à songer à la création d’un État fédéral africain ou des États Africains Unis.

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