Dans un communiqué publié ce 25 septembre, le gouvernement annonce la suspension, à compter de ce jour, de tous les supports de diffusion du journal Jeune Afrique au Burkina Faso. Les autorités l’accusent de « désinformation » et de nuire aux forces armées nationales.
Les autorités burkinabè déplorent la parution, le 25 septembre, d’un article « mensonger » sur le site de Jeune Afrique, faisant état de « tensions au sein de l’armée » burkinabè. Selon le gouvernement, cet article « n’a pour seul but que de jeter un discrédit inacceptable sur les Forces armées nationales ». Il fait suite à un précédent « papier » paru le 21 septembre, affirmant que « la grogne monte dans les casernes » burkinabè.
Le gouvernement de la Transition reproche au magazine d’avoir « délibérément » choisi « la contre-vérité et la manipulation grotesque », en violation de « toute éthique professionnelle ». Il estime que le journal a pris le parti de « l’intoxication et de la désinformation » pilotées par des « officines » cherchant à « semer le chaos » dans le pays.
En réaction, les autorités ont décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, tous les supports de diffusion de Jeune Afrique, à compter du 25 septembre. Elles préviennent qu’elles resteront « intraitables » envers tout média mettant sa plume « au service d’intérêts étrangers à ceux du peuple burkinabè ».
Cette suspension intervient après la levée de la suspension des programmes de radio Oméga le 11 septembre dernier. Rfi puis France 24 ont également été suspendus, respectivement le 3 décembre 2022 et le 27 mars 2023.
