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Burkina Faso : « Il n’y a pas d’élections sans la sécurité» (Apollinaire  Kyelem de Tambèla)

« Il n’y a pas d’élections sans la sécurité», a affirmé le Premier ministre Apollinaire  Kyelem de Tambela, le 30 mai devant le parlement. Pour lui, la sécurisation du pays et la reconquête de l’intégrité du territoire national sont la priorité du gouvernement.

Répondant à une question relative à l’organisation des prochaines élections, Me Kyelem affirme qu’il est impossible d’organiser des élections dans le contexte actuel du pays, où la priorité est la reconquête du territoire national. «Pour moi,  il n’y a pas d’élections sans la sécurité. Pour parler d’élections, il faut la sécurité. Nous sommes prêts à organiser les élections dès demain si vous pouvez nous garantir la sécurité, la sécurité des paysans, des éleveurs», a-t-il affirmé.

Selon l’article 21 de la charte de la transition, «la durée de la Transition est fixée à vingt et un (21) mois à compter du 2 octobre 2022»; ce qui signifie que la transition prend fin en juillet 2024. Pour le Premier ministre, l’heure n’est pas à l’organisation d’élections mais plutôt à la sécurisation du pays. « Si vous nous garantissez qu’il n’y aura pas de perturbations, nous sommes prêts à organiser les élections. Ceux qui sont pressés d’aller aux élections, qu’ils nous aident à garantir la sécurité le plutôt possible « , s’est-il exprimé. 

Pour la tenue de l’élection présidentielle, il faut la participation de la majorité de la population. Le Premier ministre émet cependant des inquiétudes concernant les votes des populations qui se trouvent dans des zones difficiles d’accès. Tenir des élections dans ces conditions, c’est leur priver de faire entendre leur voix. «Pour que les élections soient acceptées, il faut au moins que l’essentiel de la population puisse y participer (…) Si vous organisez des élections actuellement alors qu’une partie du territoire est inaccessible, on va dire que celui qui est élu n’a pas été élu», a déclaré le Premier ministre à l’Assemblée.

«Si vous avez une baguette magique qui peut nous offrir rapidement la sécurité, nous sommes prêts à organiser les élections, dès demain», a-t-il conclu.

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