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Burkina Faso : IB Bank annonce la fin d’une “garantie souveraine” de 252 795 735 523 FCFA accordée par l’Etat

IB Bank du géant de l’économie burkinabè, Mahamadou Bonkoungou, annonce, ce 20 avril, l’expiration de la garantie souveraine qui lui avait été accordée par l’Etat du Burkina en mars 2023. Cette garantie souveraine, selon la banque, couvrait une période de douze mois. Elle a donc pris fin le 31 mars 2024.

Dans le cadre de l’acquisition de matériel militaire de défense et de sécurité contre le terrorisme, l’État burkinabè avait accordé en mars 2023, une garantie souveraine de 252 795 735 523 FCFA à IB Bank.

Il s’agit, selon cette institution financière, d’une opération pour laquelle la garantie souveraine avait été délivrée au profit d’un fournisseur.

“Les comptes de ce dernier étaient domiciliés dans les livres de IB bank”, précise la banque.

A ce jour, poursuit-elle, cette garantie souveraine qui couvrait une période de douze mois est expirée. Et ne peut plus produire des effets.

Par conséquent, elle “est sans valeur”. Et ne peut également “en aucun cas et dans aucun pays être utilisée pour quoi que ce soit”.

La garantie souveraine avait été validée en Conseil des ministres le 1er mars 2023.

Elle visait, selon le ministre des Finances, Aboubacar Nacanabo, à “couvrir une opération d’acquisition de matériel militaire de surveillance et de combat”.

“La garantie souveraine est un engagement pour lequel l’Etat ou une autre personne publique accorde sa caution à un organisme dont il veut faciliter les opérations d’emprunt en garantissant aux prêteurs le service des intérêts et le remboursement du capital, en cas de défaillance de leur débiteur”, avait-il expliqué. Il avait cependant précisé que c’était le fournisseur de matériel lui-même qui avait choisi IB Bank Burkina et que la garantie n’est pas une faveur accordée à cette banque par l’Etat.

“Si le fournisseur nous proposait une autre banque qui était disposée à couvrir l’opération, nous n’aurions trouvé aucune objection. Le plus important pour nous, c’était d’acquérir du matériel stratégique pour faciliter les opérations aériennes de l’armée”, avait expliqué le ministre Nacanabo.

Et de préciser : “Dans le cas de cette garantie souveraine, l’engagement est directement lié à un prêt sous-jacent et implique l’engagement du garant (le gouvernement) d’honorer les obligations de paiement de l’emprunteur (le bénéficiaire) selon les termes du contrat de prêt en cas de défaillance de ce dernier”.

Il avait alors indiqué que la survie du Burkina était plus importante que la “soutenabilité de la dette”.

IB Bank devait délivrer une lettre de garantie au fournisseur. Et s’engager à couvrir l’opération pour ce dernier en cas de défaillance de l’Etat.

Cette sortie de IB Bank intervient dans un contexte de rumeur selon laquelle, le patron du groupe Ebomaf, propriétaire de cette banque, a maille à partir avec les autorités de Transition.

L’interpellation, le 15 janvier dernier, du directeur de cabinet du PDG du Groupe EBOMAF, Prosper Bassolé, a renforcé cette rumeur. Le groupe EBOMAF avait cependant affirmé, après cette interpellation, que cela n’avait “aucun lien avec le poste qu’il occup(ait) au sein du Groupe EBOMAF”.

Bonkoungou avait également affirmé sa disponibilité à “accompagner son pays”.

Lire aussi |Interpellation de Prosper Bassolé : La mise au point du groupe Ebomaf

Un commentaire

  1. La fin de toute chose est meilleure que son début. Dieu merci. Vivement que l’Etat évite de telle transactions car les capitalistes quelques soient leur origine ont les mêmes caractères: amasser l’argent encore et toujours.
    La fin de la guerre finit toujours par des négociations alors les engager le plus tot est toujours la meilleure option. On pourra alors retrouver la paix et investir dans le développement et non dans l’équipement en armements. On ne peut pas tenir longtemps car la guerre est toujours épuisantes à tous égards.
    Continuons dans une transition apaisée. Cela passe par l’hibernation des parties politiques et de toute organisation politicienne. Les bonnes volontés peuvent toujours contribuer à restorer la paix afin que nous posons les bases d’une gestion saine de la vie de notre cher Faso.
    Que Dieu facilite tout pour cela et partant restorer la paix à travers un dialogue franc et constructif pour un développement durable équitable et partagé au Faso. Amen.

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