La gendarmerie nationale a inauguré le 16 mai 2023, la Brigade numérique de veille, d’alerte et d’assistance (BNVAA). Cette brigade dispose d’applications mobile et Web afin de mener plus efficacement les missions régaliennes de la gendarmerie.
La BNVAA est une sous unité de la gendarmerie nationale qui dispose de matériels informatiques et d’outils numériques permettant de répondre aux préoccupations des populations par un contact virtuel. Elle vise à offrir aux populations un canal de communication direct avec la gendarmerie nationale à travers les réseaux sociaux et les plateformes numériques. La brigade joue également un rôle ludique en renseignant et en faisant des recommandations aux citoyens afin de leur éviter de se faire arnaquer ou escroquer.
Elle permet ainsi aux internautes et à la population de façon générale de signaler, d’alerter sur des problèmes et des incivilités ou de porter à la connaissance de la gendarmerie les préoccupations des populations en matière de sécurité. Enfin, la BNVAA va venir optimiser les rendements de la gendarmerie nationale déjà confrontée aux attaques terroristes. Ainsi, la brigade numérique est « une vraie réforme profonde de l’administration débarrassée de la nonchalance, du désintérêt face aux attentes des usagers, mais aussi de la corruption « , selon Evrard Somda, chef d’Etat-Major de la Gendarmerie nationale.
Conscient de la pression de travail que va entraîner cette nouvelle brigade, la gendarmerie nationale entend impliquer tous les acteurs de la sécurité et de la défense. « (..), La brigade numérique sera supportée par tous, dans la mesure où à travers celle-ci, les gendarmes pourront référer des usagers vers vos structures (les autres corps des Forces de défense et de sécurité, ndlr) parce que plus proches, ou mieux outillés pour le traitement de certaines situations », a déclaré Evrard Somda.
Deux applications mobile et Web pour être plus efficace sur le terrain
La brigade dispose d’une application Web disponible à travers le lien https://magendarmeriebf.com et d’une application mobile dénommée « Ma Gendarmerie BF », conçues par des informaticiens de la place. Ces applications disposent de six rubriques parmi lesquelles « dénoncer ». Cette rubrique sert à alerter la brigade de faits suspects dont seraient témoins les populations. A travers la rubrique, l’on peut s’entretenir avec une Intelligence artificielle ou directement avec un agent de la gendarmerie pour une prise en charge plus efficace.
La ministre de la transition digitale, Hadja Fatoumata Zerbo, pense que cette nouvelle brigade va permettre de lutter efficacement contre le terrorisme. « Cela va être un instrument qui va participer énormément à la lutte que nous menons, en permettant aux populations de contribuer à cette lutte en restant en contact partout et à tout moment avec la gendarmerie et en faisant une remontée d’informations utiles à l’action de la gendarmerie », a-t-elle affirmé.Pour éviter que les applications soient utilisées à de mauvais desseins, il est mis en place un dispositif permettant à la brigade de s’assurer qu’elle discute effectivement avec une vraie personne et pas un robot.
La brigade est fonctionnelle 24h/24 et 7j/7 et sera animée par une équipe formée dans l’utilisation des plateformes numériques. Cette dernière a été également formée à la gestion opérationnelle de la brigade, à l’accueil à distance par écrans interposés sur diverses thématiques comme les violences basées sur le genre (VBG), les violences sexuelles et sexistes, la radicalisation et le terrorisme et d’autres fléaux.Pour alerter la brigade, l’on n’a pas forcément besoin de savoir écrire. Une fonctionnalité vocale est mise à la disposition des utilisateurs pour alerter en tout temps et en tout lieu la BNVAA.