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Burkina Faso/Fraude sur la TVA : Une centaine d’entreprises épinglées, le préjudice évalué à plus de deux milliards FCFA 

La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a tenu une conférence de presse ce 2 octobre à Ouagadougou. Objectif, informer l’opinion des cas de fraude en matière de perception de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Le montant mis en cause, hormis les amendes et pénalités, s’élève à 2 563 737 817 F CFA. Une centaine d’entreprises ont été épinglées.

Des citoyens burkinabè ont une fois de plus trouvé le moyen d’accaparer ce qui revient de droit à l’Etat. Ils ont mis en place un « système de faux et d’usage de faux délibéré« . « Ils usent de pratiques dilatoires de détournement des perceptions de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Il s’agit de sociétés écrans ou encore appelée sociétés TAXI qui prêtent à des prestataires divers, leurs numéros Identifiant Fiscal Unique (IFU) pour plusieurs transactions« , informe le coordonnateur national de lutte contre la fraude, Yves Kafando.

Après cette première phase, la TVA, au lieu d’être reversée auprès des services habilités, ira directement dans les poches des fraudeurs. « Pour parachever leur machiavélisme fiscal, les identités d’honnêtes citoyens sont utilisées pour la création d’entreprises par des cerveaux assez futés dont l’appétit vorace n’a d’égal que leur perfidie. En procédant de cette manière, les noms des principaux auteurs de la fraude n’apparaissent sur aucun document tout au long de la procédure », explique Yves Kafando.

Le coordonnateur Yves Kafando

Les malversations sur la TVA mises en cause hormis les amendes et pénalités s’élève à deux milliards cinq cent soixante-trois millions sept cent trente-sept mille huit cent dix-sept francs CFA (2 563 737 817 F CFA).

Des remboursements déjà effectués 

« Les enquêtes sont en cours et le montant recouvré s’élève à trois cent soixante-dix-huit millions six cent seize neuf mille cent vingt-neuf (378 616 929) francs CFA », rassure le coordonnateur.

Certaines entreprises épinglées ont souhaité régler le litige à travers la voie transactionnelle. Cela « sous-entend qu’elles ont commis un préjudice à l’Etat et qu’elles souhaitent réparer ce préjudice. Des entreprises ont déjà remboursé ce qu’elles doivent à l’Etat et, éventuellement, supporté les amendes et pénalités. Dès lors qu’elles s’acquittent, elles sont relaxées et ne sont pas fermées« , indique le coordonnateur de la CNLF.

 

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