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Burkina Faso/Drame de Karma : « Il faut s’abstenir d’accuser les FDS » (Capitaine Ibrahim Traoré)

Dans un grand entretien accordé à des journalistes, le Chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, s’est offusqué de l’utilisation du terme « génocide » par certains organismes pour qualifier le drame survenu dans le village de Karma le 20 avril 2023. Pour lui, accuser les forces de défense, c’est casser le moral des troupes au front.

Après l’attaque de Karma qui a causé la mort d’une centaine de personnes dont des enfants, certaines organisations internationales ont usé du terme « génocide » pour qualifier la situation. Face à ces graves accusations, le Chef de l’Etat, Ibrahim Traoré, a attiré l’attention de la communauté internationale sur la situation que traverse le Burkina depuis le début de la crise sécuritaire en 2015. « Le Burkina Faso subit des attaques terroristes depuis 7 ou 8 ans, on n’a pas parlé de génocide. Pourquoi maintenant ? », s’interroge le capitaine Traoré.

Selon une enquête d’Amnesty International Burkina, les auteurs du massacre de la population de Karma sont des éléments du troisième Bataillon d’Intervention Rapide (3ᵉ BIR). Une situation que le Président regrette, car les auteurs de cette attaque ont usé de la « perfidie ». « On ne peut pas immédiatement accuser les FDS (…) Il faut s’abstenir d’accuser », dit-il.

« Dans l’armée, c’est ce qu’on appelle la perfidie.  On ne peut pas immédiatement accuser les FDS. Laissez la justice aller jusqu’au bout. Accuser les FDS, c’est une manière de casser le moral. Ce n’est pas une bonne chose », a-t-il poursuivi en affirmant avoir déjà été témoin d’une telle stratégie des Groupes armés terroristes.

« Beaucoup de pays ont refusé de nous vendre des armes », Capitaine Ibrahim Traoré

Au cours de cet entretien, le président de la Transition est revenu sur la question des équipements de l’armée. Selon le président, des pays ont refusé de vendre des armes au Burkina dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. « Il y a beaucoup de pays qui ont refusé catégoriquement de nous vendre des armes. Nous avons changé de pays; malgré tout, ils s’opposent à ce que ces pays nous vendent les armes », explique Ibrahim Traoré.

Dans la soirée de ce 4 mai 2023, le ministre de la Défense, Kassoum Coulibaly, a affirmé que le pays combat avec ses propres ressources, faute de soutien de la communauté internationale.

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