Défense et Sécurité

Burkina Faso/Drame à Karma: Amnesty International Burkina appelle à la protection des civils dans les conflits armés 

Après l’attaque perpétrée contre le village de Karma, le 20 avril 2023, Amnesty International Burkina interpelle les autorités à prendre des dispositions pour mettre fin aux attaques contre les civils dans le cadre du conflit armé. Selon des témoignages recueillis par l’ONG, le bataillon d’intervention rapide (BIR) serait mis en cause dans le massacre à Karma. 

« Après les meurtres à Nouna le 30 décembre dernier et ceux commis lors de l’attaque du site de personnes déplacées de la Ferme à Ouahigouya, le 13 février, la responsabilité de l’armée est une nouvelle fois avérée dans cette attaque et ces meurtres qui visaient délibérément des civils. Ces attaques à l’encontre des populations civiles doivent immédiatement cesser « , regrette Samira Daoud, directrice du bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le drame survenu à Karma a causé des dizaines de morts, selon un communiqué du parquet du tribunal de grande instance de Ouahigouya. Cependant, les ressortissants ont dénombré 147 morts. A cet effet, Amnesty International rappelle que  » sous le droit international humanitaire, toutes les parties à un conflit armé doivent faire systématiquement la distinction entre les personnes civiles et les combattants, et ont l’interdiction de mener des attaques visant la population civile et des exécutions extrajudiciaires « . Pour l’ONG, ces violations graves des conventions de Genève peuvent constituer des crimes de guerre.

Le bataillon d’intervention rapide (BIR) indexé 

Amnesty International Burkina indique avoir recueilli des témoignages auprès de certains habitants. Ces témoins pointent du doigt le troisième Bataillon d’Intervention Rapide (3e BIR) qui a quitté Ouagadougou pour rejoindre le village de Karma.  » Des personnes présentes dans la ville de Ouahigouya ont affirmé avoir été témoins du mouvement de ce bataillon vers la zone de Karma », indique-t-elle. 

En rappel, le parquet du tribunal de grande instance de Ouahigouya a annoncé l’ouverture d’une enquête pour établir les faits et les responsabilités sur l’attaque de Karma. Pour ce faire, Amnesty International Burkina appelle à une enquête impartiale et indépendante afin que les responsables de crimes de guerre et autres violations graves soient traduits devant des juridictions de droit commun selon les normes d’un procès équitable.

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