L’Union pour le progrès et le changement (UPC) dénonce, ce 25 août, « les harcèlements et les tentatives d’enlèvements » contre l’un de ses militants, Issouf Nikiéma. Il suspecte les services de sécurité de l’État d’être derrière ces actes.
« L’UPC informe ses militants, sympathisants et l’opinion publique tant nationale qu’internationale, que son leader de la jeunesse du Centre et ex-député-maire de Komsilga, Issouf Nikiema, continue de faire l’objet de harcèlements et a été victime, tout dernièrement, d’une nouvelle tentative d’enlèvement« , indique le communiqué du parti.
Dans la nuit du 24 au 25 août, à 4 heures du matin, des individus armés de fusils d’assaut Kalachnikov, masqués et à bord d’un véhicule aux vitres fumées, ont tenté d’enlever l’ex-député-maire à son domicile, explique la sphère dirigeante du parti. « Notre camarade n’a été sauvé que grâce à la mobilisation du voisinage et à la promptitude de ses vigiles. Il a aussitôt alerté la Police nationale et la Gendarmerie, précise l’UPC, avant de rappeler que le 21 juillet, Issouf Nikiéma avait fait l’objet d’un enlèvement illégal. Le parti affirme qu’il avait été entendu sur des questions en lien avec la sûreté de l’État. L’UPC ne donne cependant pas de précision sur le fond de cette audition. Il estime néanmoins que ce premier enlèvement était l’œuvre des services de sécurité de l’État.
« Au regard du modus operandi de la tentative de jeudi nuit, et se fondant sur les explications données par le voisinage de M. Nikiéma, notre parti est fondé à croire qu’il s’agit des mêmes services« , lit-on dans le communiqué. Le parti appelle les autorités à mettre fin à ces méthodes dignes des « États voyous« . Il dit ignorer ce qui est exactement reproché à son militant.
L’UPC condamne « vigoureusement » ces actes et dit prendre à témoin l’opinion publique, les défenseurs des droits humains et les forces de défense et de sécurité concernant les nouveaux développements de cette affaire. Selon le parti, Issouf Nikiéma a toujours mené ses activités politiques dans le strict respect des principes républicains.