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Burkina Faso/Dengue dans la région des Hauts-Bassins : 35 morts enregistrés à la date du 12 septembre 

La Direction régionale de la Santé et de l’Hygiène publique de la région des Hauts-Bassins a fait, ce 12 septembre, le point de l’évolution de l’épidémie de dengue. Selon les autorités sanitaires régionales, 35 morts ont été enregistrés à cette date dans la région. 

Le Burkina Faso connaît une épidémie de dengue depuis environ deux mois. La région des Hauts-Bassins est la plus touchée. Selon le Directeur régional de la Santé, Rodrigue Diao, une hausse anormale de cas de dengue a été constatée depuis le 28 août. « À la date du 12 septembre, nous sommes à 4770 cas suspects, avec 1900 cas probables. Au moins 100 cas ont été confirmés au laboratoire« , indique le Directeur régional. Selon lui, la région à enregistré 35 décès dus à la dengue dont 4 au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Dafra, 8 au CMA de Do et 23 au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou. Dr Rodrigue Diao ajoute que les secteurs 10, 22, 23 et 29 de Bobo-Dioulasso sont les plus touchés. « L’épicentre de cette épidémie, c’est dans la ville de Bobo-Dioulasso et les cas sont beaucoup plus concentrés au niveau de l’arrondissement 7« , confie-t-il. Cet arrondissement regorge de nombreux dépotoirs d’ordures à ciel ouvert et de nombreux points d’eau stagnante. « Un problème d’assainissement se pose dans cette zone, d’où la prolifération des moustiques de la dengue« , dit-il. 

Les populations confondent paludisme et dengue, affirme le Directeur régional de la Santé  Une différence fondamentale existe pourtant entre ces deux maladies. « Le paludisme est une maladie parasitaire alors que la dengue est une maladie virale. Aussi, les deux maladies ne sont pas transmises par les mêmes types de moustiques. Pour le paludisme, c’est l’anophèle et pour la dengue, c’est l’aedes« , rappelle Dr Diao, tout en précisant que l’on peut contracter les deux à la fois. 

Concernant la dengue, il rappelle qu’il n’y a pas encore de traitement. La meilleure attitude à adopter est la prévention. « Il faut que les populations travaillent à ne pas avoir des gîtes larvaires au niveau des concessions. Il faut toujours se débarrasser des retenues d’eau aux alentours de la maison. Les populations doivent aussi faire l’effort de dormir sous moustiquaires imprégnées d’insecticides, porter des habits couvrant tout le corps et utiliser fréquemment des répulsifs« , préconise le Directeur régional de la Santé. Il appelle les populations à ne pas pratiquer l’automédication, surtout si les signes s’apparentent à ceux du paludisme; cela conduit très souvent à des complications incontrôlables. Pour Dr Diao, une personne peut être suspectée de dengue lorsqu’elle porte une fièvre supérieure à 39°. Les maux de tête, les vomissements, les éruptions cutanées, les saignements, les douleurs oculaires, articulaires et musculaires peuvent aussi être des signes probables de la dengue. 

Comme stratégie de riposte contre cette épidémie, le DR de la Santé explique que des volontaires seront recrutés pour sensibiliser les populations. Des pulvérisations spatiales et intradomiciliaires sont également en perspective, dit-il. 

Au cours de la séance, des journalistes ont estimé que le test concernant la dengue coûtait assez cher pour une partie de la population. En effet, à Bobo-Dioulasso, le test qui était gratuit, coûte maintenant entre 6000 et 10 000 FCFA. Au regard de la situation de dengue assez critique dans la région, certaines voix préconisent que l’Etat subventionne ce test afin de permettre aux populations de le faire rapidement. 

 

Léandre Sosthène Sombié

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