A la UneSociété et Culture

Burkina Faso/Cinéma : Le film “Sira” de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré remporte le prix du jury au Maroc 

Le film “Sira” de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré continue de faire parler de lui dans le monde du cinéma. Ce 18 novembre, Sira a remporté le “prix du jury” au Festival international du cinéma d’auteur (FICAR) 2023, au Maroc. 

Depuis sa médaille d’argent au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) en mars 2023, le film « Sira » semble « inarrêtable ».

Il a convaincu plusieurs jurys de festivals en Afrique, en Europe et en Amérique.

Le Festival international de cinéma d’auteur de Rabat, tenu du 8 au 18 novembre, est le plus récent à primer ce film.

Le représentant de “Sira” recevant la récompense/@DR

Ce festival “se voue, feu et flamme, au cinéma d’auteur, un vrai cinéma d’art et de pensée dans toutes ses formes, à des films courageux, exigeants, intelligents, même radicaux qui détruisent les clichés et les brillances ; des films qui ont une urgence et une écriture personnel vouée à l’Homme dans tous ses états”, expliquent ses initiateurs.

Sa raison d’être, c’est “de faire rencontrer et connaître les films, les auteurs et le public”.

Le trophée/@DR

Le 5 novembre dernier, le film “Sira” a remporté le « prix du meilleur film étranger » (Best narrative feature world) et celui de la meilleure réalisatrice lors du « UrbanWorld Film Festival » aux États-Unis d’Amérique.

Fin octobre, Apolline Traoré a été doublement honorée lors des « African Movie Academy Awards » (AMAA) à Lagos, au Nigeria. Elle a reçu deux distinctions : « Meilleure réalisatrice » et « Meilleure son » grâce à « Sira ».

Ph.d’illustration

Ce film représentera le Burkina Faso à la 96e édition des Oscars, le 10 mars 2024 aux États-Unis.

« Sira » avait remporté, le 26 août dernier, le prix « World cinéma exchange awards » à Amsterdam, aux Pays-Bas. Lors du FESPACO 2023, en plus de l’Étalon d’argent, il a remporté 4 prix spéciaux : le prix WaterAid pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement en Afrique, le prix Félix Houphouët Boigny du Conseil de l’Entente, celui de la meilleure réalisatrice de l’Afrique de l’Ouest décerné par la CEDEAO et le prix de l’Assemblée législative de transition (ALT) du Burkina Faso.

En plus du du film qui a été récompensé par plusieurs jurys, ses acteurs ont aussi reçu des prix.

Des acteurs ayant joué dans “Sira” ont raflé 3 prix samedi dernier à l’occasion du Sotigui 2023, tenu du 8 au 11 novembre, à Ouagadougou.

Le Sotigui d’or, le prix le plus convoité, a été remporté par Lazare Minoungou, l’un des personnages principaux de “Sira”.

Ce dernier a aussi remporté le prix du “Sotigui meilleur acteur Afrique de l’ouest”.

De son côté, l’actrice principale de “Sira”, Nafissatou Cissé, a remporté le prix de la meilleure jeune actrice.

Les deux acteurs brandissant leurs trophées/@DR

“ Quelle fierté ! Voilà le résultat de ces 3 mois acharnés dans le désert. De votre Résilience. Ça a été très dur mais vous avez tenu. Surtout, aujourd’hui, vous avez grandi ! Je suis heureuse d’avoir pu vous guider et merci de m’avoir écouté. Toutes mes félicitations mes chers acteurs. Toujours plus haut, toujours plus fort. Much love Always”, jubile la réalisatrice Apolline Traoré à l’issue des récompenses.

Les Sotigui Awards, également appelés la nuit des Sotigui, récompensent chaque année des acteurs comédiens du cinéma africain et de sa diaspora. La cérémonie est organisée au Burkina Faso.

Les deux trophées de Lazare Minoungou/@DR

Elle vise à valoriser et à récompenser, dans diverses catégories, les meilleurs talents du cinéma africain à travers le monde.

Ce long métrage de 1h40 mn aborde la nébuleuse question du terrorisme dans le Sahel.

L’actrice principale, Sira, de son vrai nom Nafissatou Cissé, sera enlevée puis violée par des membres d’un groupe terroriste. De ce viol, naitra un garçon que la jeune dame nourrira dans le désert de la Mauritanie.

Elle se verra alors obligée de se nourrir de reptiles et des restes de nourriture volés dans le camp terroriste le plus proche de sa tanière. Sa libération intervient lorsque l’armée mène une opération antiterroriste d’envergure contre ce camp où elle avait déjà un élément infiltré.

L’actrice principale déterminée à abattre les terroristes/@DR

Ce « grand jour », tant attendu par Sira, révélera son talent de guerrière. Elle saisit en effet une arme et parvient à éliminer plusieurs éléments des forces du mal.

Selon la réalisatrice Apolline Traoré, le film « Sira », tourné en Mauritanie, a coûté 800 millions de francs CFA.

Lire aussi | Burkina Faso/Cinéma : Deux nouveaux prix pour le film « Sira » de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré à New-York 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page