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Burkina Faso/Affaire Chambre de commerce contre Martin Sawadogo : le dossier renvoyé au 12 septembre

L’affaire opposant Martin Sawadogo, ingénieur des travaux publics, et la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF) a été retenue dans la matinée de ce 29 août au TGI Ouaga 1 pour jugement. Mais elle a été finalement renvoyée à l’audience du 12 septembre. Raison invoquée : un avocat, Tibila Daniel Tiendrebéogo, décédé le 26 août, a été inhumé ce mardi.

« Le Bâtonnier a envoyé un courrier à la juridiction pour lui demander de renvoyer tous les dossiers pour lesquels les avocats sont constitués parce que nous avons perdu un confrère, en l’espèce Tibila Daniel Tiendrebéogo, qui est décédé aujourd’hui; nous revenons du cimetière », a déclaré, vers 15h, Me Paul Keré, avocat de Martin Sawadogo, prévenu pour diffamation et injures publiques. 

La CCI-BF estime que le prévenu a proféré de graves accusations contre elle, visant à ternir son image. Elle a donc déposé une plainte pour diffamation et injures publiques. Programmé une première fois le 11 juillet, le dossier a été renvoyé pour bonne administration de la justice et reprogrammé le 25 juillet. A cette date, l’avocat du prévenu, Me Paul Kéré, était en déplacement hors du pays. Le dossier a été renvoyé ce 29 août pour assurer, dit-on, une « bonne défense du client ».  Ce matin, il a encore été renvoyé,  cette fois au 12 septembre, pour « cause légitime », selon Me Yves Somda, constitué aux côtés de la CCI-BF.

 

Me Paul Kéré

« Pour le renvoi de ce jour, c’est un motif légitime qui est là. On a un confrère aîné qui est décédé et l’enterrement, c’est aujourd’hui. C’est malsain de s’opposer à ce renvoi », explique Me Somda. Il estime néanmoins que si, jusque-là, le dossier n’a pas encore été jugé, c’est parce que les avocats du prévenu « ont réussi à obtenir sa liberté provisoire ».

Me Yves Somda

Il souhaite vivement que le dossier soit retenu et jugé à la prochaine audience : « Le 12 septembre, le dossier sera retenu coûte que coûte parce que nous sommes dans les délais de prescription court. Le prévenu est poursuivi pour diffamation et injures publiques; ce sont des dossiers qui touchent à la personnalité. La loi dit que ces dossiers doivent être jugés dans les trois mois, à compter de la citation. Il a été cité le 21 juin; donc, normalement, on ne doit pas excéder le 21 septembre sans jugement », explique-t-il.

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