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Burkina Faso/Administration territoriale : « e-contravention » pour lutter contre la corruption

Finis les tracas liés au paiement des contraventions par les usagers de la route. Le ministre délégué chargé de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS) Mahamadou Sana, a procédé au lancement, ce 11 juillet, de la plate-forme « e-contravention », un «système de paiement efficace de la contravention sur place par Orange money». Objectif principal: lutter contre la corruption dans le secteur.

« E-contravention » est un logiciel conçu et développé par les analystes-programmeurs du ministère chargé du numérique, des développeurs du MATDS et ceux du ministère de la Justice. C’est une innovation dans le secteur de l’administration territoriale. Ce logiciel permettra en effet de lutter efficacement contre la corruption et les pertes de capitaux, au profit du Trésor Public. Il permettra également aux services publics de sécurité de disposer de statistiques afin d’améliorer les politiques publiques en matière de prévention des infractions et de renforcement de la sécurité publique.

Présentation du logiciel e-contravention

Procédure

« e-Contravention » est constitué de trois principaux composants. Il s’agit de la partie web accessible via un navigateur web et réservée uniquement aux administrateurs et régisseurs, la partie mobile installée sur les smartphones, réservée aux agents sur le terrain et le paiement des contraventions par les usagers.

La facilité majeure est le paiement via « Orange money ». Une fois l’usager intercepté, l’agent de police nationale lui signifie la nature de l’infraction. Il enregistre ensuite les informations de l’engin sur la plate-forme, notamment la plaque d’immatriculation, le type d’engin et le lieu de l’infraction.

L’interface du logiciel

Pour le paiement de la contravention, le logiciel envoie un SMS de notification à l’usager. L’agent de police ou de gendarmerie enregistre la contravention. Le code de la contravention, le montant et la syntaxe sont envoyés par SMS au contrevenant.. C’est un code à 10 chiffres. Le format se présente comme suit : 2306220146.

Pour effectuer son paiement, le contrevenant devra composer sur son téléphone, peu importe le type, la syntaxe suivante « * 144*7*4* I*code-contravention# » et ensuite valider le paiement en s’assurant que la contravention est bien à son nom. Cette opération, selon les techniciens du ministère, n’est possible que par le réseau téléphonique Orange. Il est également possible d’envoyer le code de la contravention et la syntaxe à une autre personne pour le paiement si le contrevenant ne dispose pas d’argent sur son compte.

La ministre de la Transition digitale aux côtés de Mohamadou Sana

E-contravention, illustration du « consommons local »

Purement burkinabè, la plate-forme e-contravention est « la parfaite illustration du consommons local » prôné par les autorités burkinabè. En effet, elle est conçue et développée par des techniciens burkinabè et les téléphones utilisés par les agents de police et de la gendarmerie nationale sont « made in Burkina Faso ». Une manière pour le ministère d’encourager l’initiative des Burkinabè.

Selon Mahamoudou Sana, il s’agit d’une phase pilote qui sera axée sur les deux grandes villes du pays, notamment Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, avec une possibilité d’extension dans les autres villes. Il rappelle cependant qu’il y aura toujours la contravention sur papier jusqu’à la vulgarisation du e-contravention.

Sécurité du logiciel

Les techniciens ont rassuré sur la sécurité mise en place pour une protection du « e-contravention ». Ainsi, les cartes SIM sont paramétrées et utilisées uniquement pour la plate-forme. Des téléphones spécifiques sont utilisés à cet effet et les serveurs sont renforcés. Il existe également une option sauvegarde pour la sécurité de la plate-forme.

Simulation sur l’utilisation de la plate-forme e-contravention

En rappel, la digitalisation du paiement des contraventions s’inscrit dans la dynamique du gouvernement « de moderniser et renforcer l’intégrité de l’Administration publique à travers la dématérialisation des différentes procédures ». Elle a été instaurée en collaboration avec le ministère chargé de la transition digitale.

Pour clore la présentation de cette plate-forme, la police nationale a effectué une simulation sur le paiement de la contravention par e-contravention.

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