Le Burkina Faso commémore ce 4 août la Révolution démocratique et populaire (RDP) d’Août 1983. 40 ans après, les « Sankaristes » veulent magnifier les sacrifices consentis par le « Père de la révolution », Thomas Sankara. Selon le parrain de cette commémoration, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, « rien n’a changé depuis la fin de la Révolution ». Il importe donc de l’adapter au contexte actuel du pays, si l’on veut s’engager résolument vers le développement durable.
« On n’invente pas la roue, il faut simplement l’adapter au contexte actuel pour le bonheur du peuple », a déclaré Me Sankara. Pour lui, les événements qui se succèdent au Burkina Faso depuis l’insurrection populaire, sont le reflet du combat de la jeunesse afin de renouer avec l’espérance sankariste.
« Aujourd’hui, nous avons affaire à des officiers militaires intègres, à l’image du président Thomas Sankara, qui veulent créer des conditions de rupture dans les paradigmes afin d’apporter une meilleure gouvernance au Burkina, dans un contexte de guerre », a-t-il affirmé. La bonne gouvernance nécessite une mobilisation populaire fondée sur la vision d’un programme comme le Discours d’orientation politique (DOP) du Capitaine Sankara, prononcé le 2 octobre 1983.
Selon Me Sankara, depuis son accession au pouvoir, le Capitaine Ibrahim Traoré inscrit ses actions dans l’idéologie du président Sankara « en adoptant des principes Sankaristes ».
Devoir de mémoire
A travers la commémoration de ce 40e anniversaire, « les Sankaristes veulent magnifier les sacrifices que nos vaillants résistants et braves camarades ont consentis pour la liberté », explique Elie Zongo, président du comité d’organisation. Il s’agit, dit-il, d’un devoir de consolidation de l’œuvre de construction nationale. « Le rendez-vous nous appelle à poursuivre le combat pour une forte confiance et une vraie espérance aux populations », poursuit-il.
40 ans après la RDP, « nous avons le devoir, devant l’histoire, de mener des réflexions sans complaisance dans l’optique de conquête de la démocratie, de la liberté et de la justice », affirme Elie Zongo. Thème de réflexion : « Comment le Burkina Faso, 40 ans après la Révolution démocratique et populaire (RDP), peut-il s’inspirer de l’expérience de la grande révolution sankariste ? ». Un panel a permis de décrypter ce sujet.
