Les résultats de l’opération de contrôle à l’Agence nationale de gestion des soins de santé primaires (AGSP) ont été présentés ce 24 janvier en Conseil des ministres. Ils mettent en lumière des irrégularités dans la gestion financière des agents publics de l’État. 17 d’entre eux ont été doublement mandatés. 679 ne sont pas enrôlés.
Sur une base de 20 450 agents, le taux d’enrôlement s’élève à 96,68%, couvrant ainsi 19 771 agents rémunérés. 3,32%, soit 679 agents, demeurent non enrôlés.
De plus, 582 des agents non enrôlés sont en situation d’absence irrégulière. Mais “aucune entité n’a documenté leur absence”. Ils génèrent une charge financière annuelle de 2 382 040 032 F CFA à l’Etat burkinabè.
Parmi les agents enrôlés, le rapport identifie également 1982 exerçant hors de l’AGSP.
Ils causent à l’Etat burkinabè une charge annuelle de 6 682 519 908 F CFA.
La situation révèle aussi un double mandatement de salaire touchant 17 agents. “Ils ont perçu indûment à la date du 31 décembre 2023, 14 514 719 F CFA”, indique le compte rendu du Conseil des ministres.
“Le Conseil a ordonné le remboursement intégral de ces sommes et la suspension conservatoire des salaires des agents non enrôlés sans justification”.
Il est également prévu le transfert des salaires des agents exerçant hors de l’AGSP vers le budget de leurs structures de rattachement.
Ces mesures visent, selon le Conseil, à assainir la gestion financière de l’Agence et garantir une utilisation transparente des fonds publics.