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Burkina/Cinéma : le numérique comme alternative pour monétiser les œuvres cinématographiques

Dans une société où le numérique règne en maître, les acteurs du cinéma se doivent de s’adapter pour mieux exister. Des doyens du cinéma et des créateurs de contenus digitaux ont partagé, dans le cadre de la 28ᵉ édition du FESPACO, leurs expériences avec des jeunes du milieu du cinéma le 2 mars 2023.

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a initié ce jeudi une séance d’échanges entre professionnels du cinéma et amateurs. Ils ont abordé les conditions nécessaires pour des  contenus culturels de qualité et qui répondent aux attentes  des  consommateurs. Il s’agit donc pour les jeunes producteurs et réalisateurs de se laisser découvrir par les plateformes numériques, afin de mieux se faire connaître et permettre une meilleure monétisation. Les plateformes telles que YouTube et Facebook sont des exemples parmi tant d’autres,  des vitrines pour faire rayonner le cinéma et le talent burkinabè à l’international. 

Les difficultés de financement des films burkinabè ne devraient pas arrêter la détermination des cinéastes selon Rodrigue Kaboré, distributeur et producteur au ciné Nerwaya. En effet, ni les banques ni les grands investisseurs ne veulent investir des fonds pour contribuer à l’essor cinématographique  burkinabè. 

Après l’exploitation des œuvres dans les salles de cinéma et à la télévision,  Rodrigue Kaboré recommande aux réalisateurs de mettre leurs œuvres à la disposition du public à travers les plateformes numériques payantes ou non. Payante parce que cela permettra la rentabilité de l’œuvre et gratuite parce que cette manière de faire, fait voyager plus facilement le film. « Après exploitation maximale du film dans les salles de cinéma et à la télévision qui d’ailleurs n’achète presque jamais les films burkinabè,  il faut penser à le rentabiliser sur le net», a-t-il affirmé. 

Kalista Sy, réalisatrice et scénariste sénégalaise, qui a réalisé la célèbre série à succès « maîtresse d’un homme marié », recommande aux cinéastes de s’intéresser aux sujets qui créent la polémique et intéressent la jeunesse. « Avec mon équipe, nous nous intéressons aux sujets qui vont intéresser la jeunesse et particulièrement les femmes. Si ce n’est pas rentable,  nous re-adaptons nos formats», a-t-elle signifié. 

Pour le Web comédien Abdou Kéré, communément appelé le « général tchoutchoubatchou », le numérique est l’avenir du cinéma et de l’audiovisuel. Tous les acteurs doivent donc apprendre à s’adapter dès maintenant et trouver le moyen de faire monétiser leurs différents comptes sur les plateformes numériques afin de mieux vivre de leur art, comme c’est déjà le cas pour lui.

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