
Des hommes armés ont ouvert le feu, le 23 avril 2025, sur un groupe de touristes à Pahalgam, localité située à environ 90 km de Srinagar, dans le nord-ouest de l’Inde. Bilan : au moins 26 personnes tuées. Dans un communiqué daté de ce 24 avril, le Mali, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), “condamne fermement cet acte odieux et barbare commis contre des civils innocents”.
“La lutte sans merci contre le terrorisme demeure une priorité globale pour laquelle le Mali et les pays membres de la Confédération AES restent engagés dans une collaboration et un partenariat sincères”, déclare le ministère des Affaires étrangères du Mali. Il dit avoir appris, “avec une vive émotion, l’attaque terroriste perpétrée contre des touristes, le mardi 22 avril 2025 à Jammu-et-Cachemire, en Inde”. Provoquant de “nombreuses pertes en vies humaines”.
“En cette douloureuse circonstance, le Mali se tient aux côtés de l’Inde”. Et exprime sa “profonde compassion et (ses) sincères condoléances à la Nation indienne tout entière”, indique le gouvernement malien.
Selon Bamako, une amitié profonde et une coopération exemplaire unit le Mali et l’Inde. “Aujourd’hui, je me réjouis particulièrement de ce que la coopération entre nos deux pays poursuit sa dynamique de raffermissement, et touche nos secteurs privés, véritables moteurs du développement économique”, avait déclaré, le 26 janvier 2023, le Chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, lors de la célébration de la fête nationale de l’Inde.
Encadré : Crise diplomatique Inde – Pakistan
L’attaque a ravivé une crise diplomatique entre l’Inde et son voisin pakistanais. New Delhi pointe en effet du doigt son “frère ennemi”, le Pakistan. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, jure de venger son pays. Il a multiplié, dans ce sens, les décisions : le gouvernement indien a par exemple suspendu un traité entre les deux pays concernant “le partage des eaux”. Précisant qu’il en sera ainsi “jusqu’à ce que le Pakistan renonce, de manière crédible et irrévocable, à son soutien au terrorisme transfrontalier”.
L’Inde a aussi décidé de fermer le poste d’Attari, le seul point de passage terrestre entre les deux pays.
En outre, les attachés de défense d’Islamabad, considérés comme persona non grata, ont été sommés quitter le territoire dans un délai d’une semaine. Et comme si elle voulait davantage durcir le ton, la République de l’Inde a rappelé ses propres attachés de défense en service au Pakistan.
Autre point majeur : le Pakistan devrait réduire le personnel de son ambassade en Inde de 55 à 30 membres. L’Inde a également tapé du poing sur la table en annulant tous les visas accordés aux ressortissants pakistanais.
Il y a aussi cette mesure forte. Une sorte de coup de massue : tous les citoyens du Pakistan, à l’exception des diplomates, ont été sommés de quitter l’Inde d’ici au 29 avril.