A la UneDéfense et Sécurité

Attaque terroriste au Bénin : 54 soldats tués (Officiel) 

Les nouvelles ne sont pas bonnes au Bénin. 54 éléments des Forces armées sont tombés, le 17 avril dernier, à la suite d’attaques terroristes. Cette information révélée par le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, après le Conseil des ministres ce 23 avril, met fin aux rumeurs ayant circulé jusque-là, faisant état d’un bilan plus élevé. Même si le gouvernement ne donne pas de détails sur les circonstances de l’attaque, des sources médiatiques indiquent que deux positions des Forces armées ont été simultanément attaquées. 

L’une des deux attaques a eu lieu au “triple point”, la région frontière du Bénin avec le Niger et le Burkina. 46 soldats y auraient perdu la vie. L’autre position ciblée est à quelques encablures des chutes de Koudou dans le parc W. Là, huit soldats ont été tués. Les assaillants seraient arrivés très nombreux à motos et ont lancé une violente attaque contre les Forces béninoises. Ces attaques auraient également causé une vingtaine de blessés. “Côté terroristes, 33 assaillants neutralisés et plusieurs corps emportés”, indique Canal 3 Bénin citant des sources sécuritaires.

Selon Cotonou, ces attaques sont la conséquence d’un manque de coordination avec certains de ses voisins.

Ph.d’illustration

“Notre situation serait autrement plus facile si nous avions une belle coopération avec les pays qui nous entourent, dans lesquels le phénomène connaît un développement exponentiel”, déplore Wilfried Houngbédji.

Selon lui, les points ciblés par les attaques du 17 avril 2025 sont sur la ligne de la frontière. “Si de l’autre côté de la frontière, il y avait un dispositif au moins comme le nôtre, ces attaques ne se dérouleraient pas de cette façon, ou ne se produiraient même pas”, a-t-il estimé. Précisant qu’il ne s’agissait pas d’accuser ces pays voisins qu’il ne mentionne d’ailleurs pas de façon précise. “Vous savez très bien que nous, nous sommes assez responsables. Nous ne battons pas notre coup sur la poitrine des autres”, a-t-il déclaré.

Le Bénin continuera d’assumer, dit-il, ses responsabilités. Et de mettre les moyens qu’il faut pour venir à bout du terrorisme. Dans ce sens, le gouvernement prévoit, selon lui, de “recruter les Hommes qu’il faut et de sensibiliser”.

“Nous engageons aussi le commandement à être encore plus efficace, encore plus proactif”, a-t-il lancé.

“Détermination” 

Selon le porte-parole du gouvernement béninois, “ces criminels”, en agissant ainsi et en diffusant des vidéos, cherchent à humilier le pays. Et à saper le moral des troupes ainsi que celui du Bénin. “Mais encore une fois, nous ne céderons pas. Nous avons une conviction. Tôt ou tard, nous viendrons à bout de ces criminels et de leur entreprise mortifère”, a-t-il lancé. Et cela passe, reconnaît-il, par un bon équipement de l’armée et des Hommes déterminés avec un effectif suffisant. “Une armée régulière avec des troupes en nombre suffisant ne saurait battre en retraite face à des groupuscules de criminels, même s’ils ont pour eux la cruauté et l’effet de surprise”, affirme Wilfried Houngbédji.

Wilfried Houngbédji

Le temps viendra “où nos hommes se seront mieux habitués à leur mode opératoire et seront encore plus efficaces pour les repousser et, en tout cas, les empêcher de prendre pied chez nous”. Selon lui, si le Bénin reste debout, les efforts du gouvernement en sont pour quelque chose. Et comme pour répondre aux détracteurs du régime de Cotonou, Houngbédji déclare ceci : “C’est heureux qu’aujourd’hui, malgré toutes les tentatives, et nous pouvons le dire avec force, ils n’aient pas réussi à s’implanter chez nous. Cela montre que nous sommes dans l’effort. Si on ne faisait rien, la situation ne serait pas celle-là”.

Le Chef de l’État béninois, Patrice Talon, a eu, après les attaques du 17 avril, “des séances multiples de travail avec le haut commandement militaire”. Notamment ceux qui sont dans l’opérationnel, pour évaluer avec eux la situation et les stratégies. Il s’agissait également de voir si les nouvelles acquisitions de l’armée sont arrivées et analyser les besoins restants.

Le 8 janvier dernier, 28 soldats béninois avaient été tués au niveau du “triple point” dans une embuscade revendiquée par le Groupe dit de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). Ces attaques indiquent que ce pays est désormais l’une des cibles privilégiées des groupes armés terroristes. Mais le gouvernement béninois rassure : “Tôt ou tard, à un moment ou à un autre, nous vaincrons”.

Lire aussi | Attaque terroriste au Bénin : Deux policiers tués 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page