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Arrestation de Me Guy Hervé Kam : Le mouvement SENS annonce un sit-in vendredi 

L’avocat Guy Hervé Kam a été arrêté le 24 janvier dernier, à Ouagadougou. Le coordinateur du mouvement politique “Servir et non se servir” (SENS) est, selon l’Agent judiciaire de l’État (AJE), arrêté pour des faits d’“atteinte à la sûreté de l’État”. Cependant, aucune procédure judiciaire n’avait été lancée contre lui. Le Tribunal administratif de Ouagadougou avait alors ordonné, le 7 mars dernier, sa libération. Mais l’État burkinabè ne s’est pas exécuté. Dans un communiqué daté de ce 9 avril 2024, son organisation politique, le mouvement SENS, annonce un sit-in. 

Sit-in ce 12 avril à 9h GMT devant la Direction de la sûreté nationale. La manifestation, selon ses organisateurs, devrait durer une heure. Par cette action, ils entendent “exiger la libération de Me Guy Hervé Kam”. Ainsi que “tous les compatriotes arrêtés arbitrairement et séquestrés”.

Une lettre sera, à cette occasion, remise au Directeur de la Sûreté de l’État.

Ph.d’illustration

“Le tribunal administratif a ordonné la libération immédiate de Me Kam. Une décision de justice jusque-là ignorée par les autorités, sans aucune raison”, rappelle le mouvement SENS.

Une action de plus…

Les actions se succèdent mais ne parviennent pas à contraindre l’autorité à libérer cet avocat.

Le Barreau burkinabè a lancé, le 9 février dernier, “un arrêt de travail, le jeudi 15 février 2024, sur toute l’étendue du territoire national”.

Cette mesure s’inscrit, dit-il, dans le cadre des “actions engagées pour exiger la libération sans condition de notre confrère, Guy Hervé Kam”.

“Les Avocats sont donc invités à s’abstenir de participer aux audiences devant toutes les juridictions sans exception”, avait indiqué le Bâtonnier.

Le mot d’ordre a été respecté par les avocats. Il n’a cependant pas permis d’atteindre les résultats escomptés.

Dans ce même mois de février, l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, alors derrière les barreaux, s’est exprimé au sujet de l’arrestation de Me Kam. L’actuel Premier ministre du Sénégal avait alors demandé au Président Ibrahim Traoré de “déployer tous les moyens à sa disposition pour retrouver et faire libérer notre ami Guy Hervé Kam et tous ceux qui, comme lui, ont été enlevés dans leur maison ou dans les rues de Ouagadougou”.

“La nouvelle de l’enlèvement, à Ouagadougou, de mon frère, ami et avocat, Guy Hervé Kam, m’a plongé dans une profonde stupeur”, avait déclaré Sonko. Saluant “le courage et la détermination de l’avocat dans son combat pour son pays, le Burkina Faso, mais aussi pour toutes les causes justes africaines”. Son message, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, n’a pas été entendu.

Lire aussi | Procès sur le référé-liberté de Me Guy Hervé Kam : Le Tribunal administratif ordonne sa libération 

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