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Architecture : Le Burkinabè Francis Kéré reçoit le prix « Nobel des Arts » au Japon 

La capitale japonaise, Tokyo, a vécu des moments forts le 18 octobre lors de la cérémonie de remise du « Prix praemium impériale ». L’architecte burkinabè Francis Diébédo Kéré a reçu, à cette occasion, le prix « Nobel des arts ». 

Ce prix est accompagné d’une enveloppe de 15 millions de Yen, soit plus de 62 millions de francs CFA. Le choix porté sur l’architecte burkinabè s’explique par l’innovation dont il fait preuve dans ses réalisations.  « En associant des matériaux et des compétences locales à une conception innovante et à des solutions d’ingénierie intelligentes, tout en continuant à travailler avec les communautés locales, Diébédo Francis Kéré a transformé l’architecture non seulement au Burkina Faso, mais aussi dans toute l’Afrique et au-delà », écrit le Praemium Imperiale sur son site Web.

En plus de l’architecte burkinabè primé dans la catégorie « architecture », seul Africain d’ailleurs à cette 34e édition, quatre autres artistes se sont distingués dans leurs disciplines : Vija Celmins des États-Unis dans la catégorie « peinture », Robert Wilson des États-Unis pour le « théâtre et le cinéma », Olafur Eliasson du Danemark pour la « sculpture » et Wynton Marsalis des États-Unis dans la catégorie « musique ».

Le « Praemium Imperiale » a été créé en 1988 par la « Japan Art Association » et récompense, chaque année, 5 artistes issus de 5 disciplines différentes qui se sont particulièrement distingués dans leur domaine. Ce prix est considéré comme le prix « Nobel des arts ».

Francis Diebédo Keré est un émérite architecte originaire de Gando, localité située dans la région du Centre-Est. Il est engagé dans la valorisation de l’art et de la culture du continent africain. Il a conçu de nombreux projets architecturaux et artistiques internationaux, notamment au Mali, au Kenya, au Mozambique, au Soudan ou encore au Bénin. 

« Dans tous ses projets en Afrique, Kéré s’est attaché à fournir des plans simples et réalisables pour des bâtiments qui utilisent les compétences et l’énergie de la communauté locale, en employant des matériaux de construction traditionnels et en les mariant à une conception moderne », soulignent les organisateurs de ce Prix d’excellence. 

Ses compétences, son originalité et son amour pour le potentiel du terroir africain lui avaient valu le Prix Pritzker, en mars 2022. 

Edwige Ouoba 

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