Le gouvernement de transition a annoncé, le 10 septembre, avoir levé la suspension des programmes de Radio Oméga suite à une médiation de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM), à la demande de la radio. Cette dernière dément énergiquement avoir sollicité le concours de l’OBM. Elle a plutôt saisi le Conseil d’Etat puis le tribunal administratif de Ouagadougou.
« Le Groupe Oméga Médias prend acte de cette décision qui lève la sanction qu’il a toujours jugée injuste, illégale et sans fondement », indique le communiqué de la radio. « C’est pourquoi, Oméga médias s’étonne d’apprendre que cette décision de lever la suspension fait suite à une requête de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM), « à la demande de Radio Oméga » qui aurait « tiré leçon de cette sanction. »
Radio Oméga dément avoir demandé la médiation de l’OBM et n’a jamais dit avoir « tiré leçon de cette sanction » qu’elle continue de condamner », s’insurge le média.
Selon le groupe Oméga médias, l’Observatoire burkinabè des médias lui aurait rendu visite le 21 août. L’OBM lui aurait proposé de « négocier » pour la levée de la suspension. Offre que le groupe aurait refusé, arguant la saisie du Conseil d’État et du tribunal administratif de Ouagadougou. Le groupe reste sur sa conviction : « elle a agi en toute indépendance et dans le respect de l’éthique et de la déontologie qui guident le métier des professionnels des médias ».
Le groupe Oméga médias dit également avoir été auditionné par le Conseil supérieur de la communication (CSC) le 6 septembre dernier.