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Appel au meurtre de deux journalistes : Mohamed Sinon condamné par la justice

Pour avoir appelé au meurtre des journalistes Newton Ahmed Barry et Alpha Barry, l’activiste burkinabè, Mohamed Sinon, écope ce 10 février 2023 de 24 mois de prison et de 500 000 fcfa d’amende, le tous assortis de sursis. Il est reconnu coupable des faits de menace sous condition, mise en danger de la vie d’autrui et d’intolérance.

Retour sur l’affaire…

Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux au Burkina Faso, l’activiste pro-transition, Mohamed Sinon, a tenu des propos très « durs » à l’encontre des journalistes Newton Ahmed Barry et Alpha Barry.

Tout est partie de la suspension de la Radio France Internationale (Rfi) au Burkina Faso. Suite à cette mesure, le journaliste Newton Ahmed Barry a estimé que toutes les conditions n’étaient pas réunies pour aboutir à la suspension de ladite radio. Cette opinion du journaliste est perçue par l’activiste qui se réclame panafricaniste, comme une sorte de rébellion contre le pouvoir en place. Il a donc insinué que le journaliste est à la solde des terroristes et en était lui-même l’un d’eux. Dans ses propos, l’activiste a ouvertement menacé le journaliste ainsi que le promoteur d’Oméga Média, Alpha Barry.

Indignations contre les propos de Mohamed Sinon

Suite à la publication de la vidéo de l’activiste, plusieurs journalistes ont apporté leur soutien à leurs confrères et condamné énergiquement les propos de Mohammed Sinon. Le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans un communiqué en date du 05 décembre 2022, a condamné fermementet sans ambiguïté de tels propos qui font le lit de l’intolérance et de la désunion. Il a appelé les auteurs à se ressaisir et l’opinion publique à se démarquer de tels agissements qui compromettent la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Les sieurs Barry ont porté plainte compte tenue de la gravité des menaces et disent avoir peur pour leurs vies et celles de leurs proches.

Des excuses aux plaignants…

Après une tentative d’arrestation manquée, Mohamed Sinon est finalement déposé à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou le 23 janvier 2022. Le 03 février 2023, il comparaissait devant le Tribunal de grande instance de Ouaga I pour faits de menace sous condition, mise en danger de la vie d’autrui et d’intolérance. Les plaignants absents lors du procès et représentés par leurs avocats ont demandé la somme symbolique de 1 franc cfa.

Mohammed Sinon, devant le Tribunal, a présenté ses excuses aux plaignants et à la Cour. Le procureur, quant à lui, a requis une peine d’emprisonnement de 24 mois et d’une amende de 500.000 francs cfa, le tout assorti de sursis. Des peines confirmées par le juge en charge de l’affaire.

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