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Afrique de l’Ouest : La Cédéao veut mettre en branle sa force antiterroriste 

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) entend intensifier ses “efforts pour créer une force antiterroriste”. Cela pour lutter contre le terrorisme dans la sous-région ouest-africaine. Le sujet a été abordé ce 8 mars, à Abuja, par le Commissaire chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah.  

“La décision de créer une force antiterroriste a été prise par l’Autorité des Chefs d’État et de gouvernement lors d’un sommet extraordinaire à Abuja”, indique Abdel-Fatau Musah. Dans cette optique, les chefs d’État-majors des armées de l’espace Cédéao ont élaboré un “concept d’opérations” pour la force.

Abdel-Fatau Musah/@ DR

Les ministres des Finances et de la Défense devraient également se rencontrer pour “élaborer les modalités de financement de la force antiterroriste”.

Selon l’Ambassadeur Abdel-Fatau Musah, le terrorisme est la principale menace existentielle à laquelle sont confrontés les États membres de la Cédéao.

Les menaces qui pèsent sur la région ne se limitent pas aux États. Elles vont également au-delà des frontières, affirme-t-il.

Ph.d’illustration

Elles nécessitent donc des actions concertées. La pertinence de la force antiterroriste réside, dit-il, dans le fait que les 15 États membres de l’organisation “travaillent ensemble et affrontent ensemble les défis”.

Selon lui, le dépôt logistique de la Cédéao en construction à Lungi, en Sierra-Léone, est à 98% de taux de réalisation.

“Il permettra d’apporter un appui aux opérations de soutien de la paix engagées par la Cédéao. Et de combattre efficacement l’extrémisme violent et les activités terroristes dans la sous-région ouest-africaine”, a-t-il relevé. Le terrorisme a eu, dit-il, un impact considérable sur les populations de la sous-région.

@DR

En 2023, plus de 3 500 incidents d’attentats terroristes ont été enregistrés dans l’espace Cédéao, affirme le commissaire chargé des questions de paix et de sécurité.

Le Burkina Faso, à lui seul, a connu près de 2 000 incidents sécuritaires. Le Mali et le Niger ont enregistré respectivement plus de 1044 et 500 attaques.

Ces incidents ont causé, selon la Cédéao, environ 7000 morts dans les trois pays. Et entraîné 2,4 millions de déplacés. Ainsi que la fermeture de près de 9000 écoles.

Environ 4,8 millions de personnes sont également confrontées à l’insécurité alimentaire, selon la Cédéao.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé, en janvier dernier, leur retrait de la Cédéao. Accusant, entre autres, l’organisation sous-régionale de ne pas s’impliquer, de façon resolue, dans la lutte contre le terrorisme. Selon ces États, la Cédéao a plutôt opté pour des sanctions à l’encontre des pays confrontés au terrorisme.

Lire aussi | Coopération régionale : La Cédéao fait les yeux doux à l’AES

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