L’expulsion de 173 citoyens burkinabè du territoire ivoirien le 16 juillet dernier continue de susciter de vives réactions. Selon la partie burkinabè, ils ont été refoulés “au mépris des règles humanitaires”. “Le refoulement n’a pas été préalablement notifié. Nous ignorons les intentions réelles des autorités ivoiriennes”, indiquait le ministre délégué à la Sécurité, le Commissaire divisionnaire de police Mahamadou Sana. Dans une déclaration datée de ce 23 juillet, Générations et peuples solidaires (GPS), parti de l’ancien président du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, invite le gouvernement ivoirien à donner les raisons de cette mesure.
Selon ce parti qui cite des autorités burkinabè, 164 personnes sur un groupe de 173, arrivées le 13 juillet à Ouangolodougou, ville du nord de la Côte d’Ivoire, ont été refoulées trois jours plus tard et reconduites au Burkina.
“Aucune raison officielle n’a été invoquée pour le moment. Après l’expulsion de citoyens maliens de la Côte d’Ivoire en février 2024, l’on a assisté cette semaine à l’expulsion de citoyens burkinabè le 16 juillet 2024, sans qu’aucune raison officielle n’ait été donnée”, affirme le parti.
De telles mesures, sans explications préalables, peuvent être “sujettes à conjecture”, déplore-t-il. Car, selon le GPS, “les autres voisins de la Côte d’Ivoire, notamment la Guinée, le Ghana et le Libéria, n’enregistrent pas l’expulsion de leurs citoyens”.
Cette situation pourrait également, selon le GPS, “suggérer que le récent retrait du Mali et du Burkina Faso de la Cédéao est une cause probable de ces expulsions”.
“Nous demandons au gouvernement ivoirien d’adopter une attitude de transparence et de renouer, par tous les moyens, le dialogue avec les États de la Confédération du Sahel et enfin de faire la paix avec ses voisins”, conclut le GPS.