
Les garants de la tradition Bobo Madarè ont prié, ce 15 mai, leurs ancêtres pour le vivre ensemble, la réconciliation et la stabilité au Burkina Faso. A cette date de commémoration de la Journée des coutumes et traditions, ils ont également prié pour le “retour définitif de la paix au Burkina Faso”.
Le cérémonial a été conduit par le collège des chefs coutumiers traditionnels Bobo Madarè. A sa tête, le chef de Kibidoué, également président du collège, Simon Pierre Sanou. Il est garant des traditions Bobo Madarè. Plusieurs dizaines de chefs coutumiers venus des quartiers et villages environnants la “ville de Sya” étaient présents.

« À travers nos prières, les libations et les cérémonies rituelles, nous entendons contribuer, selon nos savoirs et nos pratiques ancestrales, au retour de la paix, à la réconciliation et à la restauration de l’unité nationale », affirme le porte-parole du collège, Omer Sanon. Il est par ailleurs chef du village de Bindougousso, un quartier de la ville de Bobo-Dioulasso. « Nos bénédictions et nos prières accompagnent inlassablement le président du Faso et l’ensemble des forces vives de la nation jusqu’à la victoire finale », ajoute-t-il.

Ces vœux seront scellés à l’autel du premier ancêtre Bobo Madarè. Après quelques paroles en langue bobo, le rituel peut commencer. Il s’agit tout d’abord de libations. Ensuite, un bouc est égorgé et son sang répandu sur l’autel. Chaque chef de village avance avec son poulet afin de solliciter des mânes des ancêtres la protection de son village.

“Cette célébration est pour nous une exhortation à raffermir les liens sacrés de solidarité, d’amour, de cohésion et de respect mutuel dans l’intérêt suprême de notre Patrie”, indique le collège des chefs coutumiers traditionnels Bobo Madarè.
Les garants de la tradition s’engagent ainsi à mettre à profit leur savoir-faire pour accompagner le l’Exécutif dans la lutte contre le terrorisme. “Notre engagement demeure ferme et indéfectible. Sous l’ombre bienfaisante des mânes de nos ancêtres, nous demeurons aux côtés du gouvernement jusqu’à la victoire finale”, ont-ils rassuré.
En rappel, la journée des coutumes et traditions a été instituée par le gouverneur le 6 mars 2024. L’objectif de cette célébration, selon l’État burkinabè, est de réaffirmer la laïcité de l’État, d’offrir aux adeptes de la religion traditionnelle un cadre de promotion des valeurs et pratiques ancestrales. Mais aussi de susciter une communion fraternelle entre adeptes de la religion traditionnelle et la population.
Salomon TAPSOBA (Correspondant à Bobo-Dioulasso)