Le Burkina Faso célèbre, ce 1er novembre, le 63e anniversaire de la création de ses Forces armées. Une cérémonie de prise d’armes présidée par le Premier ministre Apollinaire Kyélem de Tambèla a eu lieu à la Place de la Nation, à Ouagadougou. Le ministre d’État, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général Kassoum Coulibaly, a lancé un appel à l’union sacrée dans la lutte contre le terrorisme.
« Forces de défense, Forces de sécurité intérieure et Volontaires pour la défense de la patrie; ensemble pour la poursuite de la reconquête du territoire national ». C’est le thème du 63e anniversaire des Forces armées burkinabè.
Selon le ministre de la Défense, le choix de ce thème se justifie par la nécessité pour le Burkina de consolider ses résultats dans la lutte contre l’hydre terroriste.
« Cette lutte âpre connaît déjà des résultats très encourageants qui doivent être consolidés et se poursuivre grâce à l’union sacrée de toutes les forces combattantes », a-t-il affirmé.
Le message véhiculé à travers ce thème s’inscrit, dit-il, dans la vision du Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré : la reconquête du territoire national, ” principale priorité autour de laquelle les Burkinabè doivent fédérer leurs forces et leurs intelligences ».
Le thème de cet anniversaire, selon le Général Kassoum Coulibaly, se veut interpellateur à l’endroit de toutes les Forces et « doit résonner profondément en chacun de nous».
« Les forces doivent rester soudées pour optimiser leurs actions dans une parfaite synergie », ajoute-t-il.
Selon le Général Kassoum Coulibaly, « si la défense de notre cher pays est une responsabilité qui incombe à chacun individuellement, l’ensemble des forces doit rester soudée pour optimiser ses actions dans une parfaite synergie ».
Projets de déstabilisation
Le contexte géopolitique de la zone sahélienne exige une union sacrée dans l’ensemble des opérations, indique le Général Coulibaly. Ce contexte est marqué, dit-il, par « l’exacerbation des rivalités d’acteurs de tout acabit pour le contrôle des ressources stratégiques ».
«Pour assouvir leur funeste objectif de prédation de nos ressources, certains acteurs ne se privent pas d’utiliser tous les moyens, y compris le terrorisme, afin de déstructurer et au besoin, de faire disparaitre nos Etats », a-t-il relevé.
Face à la « résistance héroïque de notre peuple et aux revers infligés à l’ennemi sur le terrain, ce dernier a choisi de créer les conditions d’une implosion des forces combattantes; ce qui lui permettra de s’emparer de notre pays sans défense », alerte le Général Coulibaly.
Au titre des stratagèmes utilisés par l’ennemi, le patron de la Défense burkinabè cite la désinformation, la manipulation, l’incitation à la démobilisation, le piège du gain mirobolant, l’exacerbation du corporatisme et des rivalités inutiles, nocives et perfidie.
Tout cela vise, selon lui, à « briser le rideau patriotique, le socle défensif que constituent nos FDS et nos VDP ».
« C’est pourquoi, nous devons en prendre conscience et nous fortifier, resserrer les rangs, exalter l’unité et la vigilance pour faire échouer dans le néant, les sordides et cyniques pièges tendus dans le but de briser la confiance en nous et entre nous et nos populations », a-t-il conclu.
Le Premier ministre, Apollinaire Kyélem de Tambèla, décrit une armée « disciplinée, exerçant dans la cohésion et dans l’assurance ». Il rend hommage au premier président du Faso, Maurice Yaméogo, qui, dit-il, est « l’initiateur de l’armée ».
Il rend aussi hommage aux huit présidents militaires qui ont dirigé le Burkina Faso de son indépendance jusqu’aujourd’hui.
« L’armée a joué un rôle important dans l’histoire du Burkina Faso. Elle a fourni des fils dignes de ce pays qui l’ont sorti du pétrin à des moments critiques de son histoire », souligne le Premier ministre. « Personne ne peut contester, dit-il, le rôle constructeur et bâtisseur que l’armée a joué ».
1040 éléments des Forces de défense et de sécurité ont participé à la cérémonie. 38 d’entre eux ont reçu des médailles.
