C’est un bon signe pour les acteurs de la lutte contre le terrorisme. Même si la vigilance s’impose. Le 12 mai, des « combattants tristement célèbres » dont un chef terroriste, sans doute acculés par la pression de l’armée malienne, ont décidé de baisser les armes. Ils « se sont rendus volontairement aux FAMA, avec leurs armes et autres effets militaires », affirme l’Etat-Major général des armées du Mali dans un communiqué publié ce 13 mai. Selon l’armée, « l’opération de reddition a eu lieu sans incident. Et des dispositions sont en cours pour une prise en charge des intéressés ». Des investigations ont également permis de saisir du matériel militaire.
Le message de l’Armée malienne se résume en une phrase : que les terroristes qui peuvent baisser les armes et se rendre aux Forces régulières le fassent avant qu’il ne soit tard ! D’ailleurs, cela apparait très clairement dans le communiqué : « La reddition et la repentance sont les seules voies de recours pour les Maliens ayant conscience qu’ils ont été entrainés dans une aventure funeste contre la nation ».
Pas de cadeau donc pour les forces terroristes. Les opérations se sont, du reste, intensifiées ces dernières semaines. Permettant « la saisie d’une importante quantité de matériels militaires illégale dans la ville de Gao ». L’armée affirme en effet avoir « localisé et intercepté un camion qui essayait d’introduire du matériel militaire dans la ville ». Et là, les FAMA ont découvert « des munitions de mitrailleuses 14.5mm et 7.62mm semi longs et longs ». De même que des moyens de transmissions, des accessoires et d’autres effets militaires. Un suspect a également été interpellé.
La suite ? La voici : coup de pied dans la fourmilière ! Et la face cachée de l’affaire apparait au grand jour : « l’implication d’un vaste réseau terroriste de trafic avec de multiples complicités », révèle l’Etat-Major général des armées. Qui se dit d’ailleurs déterminé, selon le communiqué, à « lutter contre toutes formes de criminalité ». Et à ne ménager aucun effort pour « protéger les communautés maliennes ».
