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Université Nazi Boni : L’ex-président Macaire Ouédraogo déclaré non coupable pour infraction non constituée

On attendait le verdict depuis le 5 mai dernier, date de la dernière audience. Il est enfin connu. L’Agence judiciaire de l’État (AJE) et le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC), constitués parties civiles, ont été déboutés. Tous les faits reprochés à l’ex-président de l’université Nazi Boni (UNB), Macaire Ouédraogo, n’ont pas eu raison de lui. Le tribunal a estimé que les dénonciations faites par le Comité régional anti-corruption des Hauts-Bassins (CRAC/Hauts-Bassins) contre Macaire Ouédraogo ne sont pas constituées. Il a alors été relaxé par les juges ce 2 juin.

Il était pourtant poursuivi pour toute une panoplie d’infractions : abus de fonction, détournement et blanchiment de capitaux.

Voici en clair ce que le REN-LAC reprochait à l’ex-président. Il aurait détourné 1 960 000 FCFA destinés à l’achat de carburant pour le fonctionnement de l’université. Il aurait également signé une reconnaissance de dette de 53 454 000 FCFA et de 12 437 200 FCFA au profit de la société Industrie des Arts Graphiques (IAG). Et ce n’est pas tout. L’ex-président aurait aussi signé une convention de partenariat avec le quotidien en ligne bobolais “Ouest Info” sans appel à concurrence. Le montant de la convention était estimé à 4 500 000 FCFA. Il lui était également reproché d’avoir attribué un marché de réalisation de spots publicitaires et de location d’appareils audiovisuels, entre autres, à une entreprise de la place, toujours sans appel d’offres. Il aurait en outre octroyé un espace aux abords du mur de l’université à une dame pour y exercer son commerce, sans appel à concurrence.

A l’audience du 7 avril dernier, l’ex-président de l’UNB a toujours nié les faits. Il a tenté, à chaque étape du procès, d’apporter des preuves pour sa défense.

Le 5 mai, lors d’une nouvelle audience, le ministère public avait estimé qu’il y avait insuffisance de preuves concernant les infractions de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux. Il avait toutefois demandé qu’il soit reconnu coupable des faits d’abus de fonction, pour avoir, selon lui, posé des actes en violation des textes régissant la passation des marchés publics.

Le parquet avait alors requis une peine de 12 mois d’emprisonnement avec sursis et une amende ferme de 2 millions FCFA.

Après analyse, le tribunal en a décidé autrement : Macaire Ouédraogo est déclaré non coupable de tous les faits pour infractions non constituées.

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