Le procès de l’affaire relative à “l’enlèvement et à la séquestration présumés d’une fillette pendant cinq ans” devait reprendre ce 9 mai au tribunal de grande instance Ouaga 1. Le tribunal avait demandé un rapport d’expertise psychiatrique sur la prévenue. Le procès a été de nouveau renvoyé. Raison évoquée : les résultats des examens sur l’état de santé de la présumée auteur ne sont pas encore disponibles. Rendez-vous donc le 16 mai.
Les parents de la victime étaient présents à l’audience avec leur fille. Interrogés sur son état de santé, ils rassurent que l’enfant, W.D.O, se porte bien. Cependant, elle a été retardée dans son cursus scolaire. Cette année, elle fait la classe de CP1. Ses promotionnaires, eux, passent l’examen du Certificat d’études primaires (CEP). Qu’à cela ne tienne, ses géniteurs “rendent grâce à Dieu pour leur avoir permis de retrouver leur enfant sain et sauf”.
Le 8 avril dernier, la police nationale avait interpellé la présumée auteure de ce forfait, dans une zone hors lotissement de la ville de Ouagadougou. Les faits remontent au 1er octobre 2019 où W.D.O aurait été enlevée. En ce premier jour de rentrée scolaire, son père l’avait déposée à l’école. Mais il ne retrouvera pas sa fille à la sortie des classes. Comme si elle s’était volatilisée. La petite était alors âgée de 5 ans.
La présumée auteure d’enlèvement et de séquestration aurait gardé l’enfant depuis 2019. Selon la police, elle l’aurait séquestrée chez elle pendant deux ans avant de commencer à s’afficher en public avec elle. Et elle a attendu que la fillette ait 11 ans avant de l’inscrire à l’école. Les investigations de la police ont permis de retrouver les parents biologiques de W.D.O après plus de cinq ans de séparation.
