
L’affaire concerne un terrain appartenant à l’armée burkinabè, dans l’arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso. Des individus s’y sont installés. Le président de la délégation spéciale (PDS) de cet arrondissement, Siegfried Sigaro Sanou, était sur les lieux le 8 avril. En compagnie d’une délégation des membres de l’Office national de contrôle des aménagements et des constructions (ONC-AC). Le PDS a expliqué “les enjeux liés à l’occupation du site avant d’inviter les occupants à libérer les lieux”, indique un communiqué publié par la délégation spéciale. Quant à ceux qui ont morcelé et vendu le site, ils pourraient être traînés devant les tribunaux.
L’espace est situé à Kiri, village de l’arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso. Selon le PDS, ce domaine appartient à l’armée burkinabè. Mais sur les lieux, des individus ont érigé des habitations. Le PDS a signifié aux occupants qu’ils n’ont pas le droit d’être sur le terrain. Et qu’ils devraient “libérer” cet espace.

Mais les occupants affirment avoir été trompés par “des opérateurs fonciers indélicats”. Des individus leur auraient vendu des parcelles en leur faisant croire que le terrain leur appartenait, ont-ils expliqué.
Selon le PDS, des poursuites judiciaires sont en cours contre les auteurs de “ces opérations frauduleuses” : “Nous avons entrepris des démarches pour identifier les responsables et les traduire en justice, conformément aux textes en vigueur”. Et il se montre ferme : “Le morcellement et la vente de terrains sans agrément ou une autorisation du ministère chargé de l’Urbanisme, est illégal”.

Néanmoins, les occupants du site ont l’obligation, dit-il, de quitter les lieux. “C’est un domaine sensible car il appartient à l’armée. Les populations ne doivent pas s’y installer”, insiste-t-il. “Nous n’avons pas donné de délai pour libérer le site, mais nous les invitons à quitter le plus tôt possible”.