Les faits se sont déroulés à Mekoré, un village situé dans la commune de Tonka, dans la région de Tombouctou (nord du pays). Sous l’égide du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le Général de Corps d’Armée Ismael Wagué, deux parties en conflit ont signé le 4 mai dernier, “un protocole d’entente et de bonne gouvernance”.
Il s’agit, selon le ministère malien en charge de la Réconciliation nationale, d’un “protocole d’entente historique pour la paix à Mekoré”. Il a été rendu possible grâce à la médiation de l’Équipe régionale d’Appui à la Réconciliation (ERAR) et du Conseil régional de Tombouctou.
“Cet accord met un terme à près de deux décennies (17 ans de conflit) de dissensions entre le chef de village de Mekoré et une partie de son conseil”, se réjouit le ministère. Qui précise que les signataires se sont engagés à “respecter strictement les lois et textes en vigueur”. Mais aussi à “collaborer pour une gestion transparente des services sociaux de base”.
Autre engagement : garantir une redevabilité envers les populations.
Et pour s’assurer du respect des termes de l’Accord, un comité de suivi sera mis en place.
Selon le ministère, ce comité devrait “veiller à l’application effective des dispositions”.
Les conflits communautaires, s’ils perdurent, peuvent ouvrir des brèches pour un recrutement au sein des groupes terroristes. Les autorités maliennes ont, du reste, cerné les enjeux. “Pour la paix, aucun sacrifice n’est de trop”, indique le ministère.
