
Dix mois après la levée de la mesure, les activités des partis politiques sont de nouveau suspendues. Le Chef de l’État, le Général Assimi Goïta a signé ce 7 mai, un décret à cet effet. La décision vise, selon l’Exécutif malien, à maintenir “l’ordre public”.
“Sont suspendus jusqu’à nouvel ordre, pour raison d’ordre public, les activités des partis politiques sur toute l’étendue du territoire national”, indique l’article 1 du décret. Qui précise que cette mesure de suspension s’applique aux activités des associations à caractère politique. Ainsi qu’aux activités de “toute autre organisation se réclamant d’un caractère politique”.
“Le présent décret sera enregistré et publié au Journal officiel”, affiche l’article 2.
Les partis politiques et les associations à caractère politique avaient fait leur retour sur la scène politique malienne en juillet 2024. Leurs activités avaient été suspendues en avril de la même année.
Les autorités maliennes avaient alors indiqué qu’il s’agissait d’une “mesure visant à sauvegarder l’ordre public”. Mais une levée de la mesure est intervenue le 10 juillet 2024. Elle s’inscrivait, selon le gouvernement, dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du “dialogue inter-Maliens” tenu du 13 avril au 10 mai 2024.
Le retour du “bâton du gouvernement” intervient dans un contexte de crise politique, liée notamment à la volonté affichée du gouvernement de réduire le nombre de partis politiques.
Samedi dernier, des acteurs politiques avaient projeté un meeting à Bamako. Mais ils ont été empêchés par des partisans du régime de transition. Ces derniers les ayant empêchés d’accéder au “Palais de la Culture” où la réunion était prévue. Selon des témoignages rapportés par Maliweb.net, des policiers sont également intervenus. Sommant les manifestants dans la salle de quitter les lieux. Ils auraient par la suite “ fermé les portes du palais”.
Le lendemain, des individus se réclamant des soutiens du régime ont fait irruption à la Maison de la presse du Mali où se déroulait une conférence de presse initiée par des jeunes leaders politiques et de la société civile.
D’autres organisations politiques ont également projeté des manifestations vendredi prochain. C’est le cas de l’organisation “Jeunes leaders du Mali” et “Les partis politiques pour la Constitution”.
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