
Le président de la Maison de la presse du Mali, Bandiougou Danté, veut prendre l’opinion nationale et internationale à témoin. “Dans la journée du 4 mai 2025, la Maison de la presse a été envahie par des individus venus empêcher la tenue d’une conférence de presse initiée par des jeunes leaders politiques et de la société civile”, indique-t-il dans un communiqué daté du 5 mai. Il proteste notamment contre “l’envahissement de ses locaux par des perturbateurs”.
Selon cette faîtière des médias, l’irruption de ces individus a créé un désordre. Des journalistes “ont été agressés physiquement et verbalement”, déplore-t-il.
“La Maison de la presse condamne avec la plus grande fermeté cet acte d’agression barbare qui n’a pas sa place dans une société de droit”, indique le communiqué. Relevant que les locaux de cette organisation devraient “rester un sanctuaire de débats sereins, de respect mutuel et d’échanges pacifiques. Et non un lieu d’intimidation ou de violence”.
“Cet acte inacceptable, perpétré dans un espace censé incarner la liberté d’expression et le dialogue, constitue une atteinte grave à la démocratie, à la liberté de la presse et au respect des droits fondamentaux”, martèle Bandiougou Danté.
La Maison de la presse invite par ailleurs les autorités à “prendre leurs responsabilités face à de tels actes qui ne favorisent pas la cohésion sociale”. Elle exprime également “sa solidarité envers les victimes”.
“En ces temps où les tensions peuvent être exacerbées, il est plus que jamais essentiel de promouvoir le respect, le dialogue et la non-violence”, préconise-t-elle.
Ces violences surviennent suite à la volonté affichée du gouvernement de réduire le nombre de partis politiques. Il a d’ailleurs engagé la relecture de la Charte des partis politiques.
Samedi dernier, des acteurs politiques avaient projeté un meeting à Bamako. Mais ils ont été empêchés par des partisans du régime de transition. Ces derniers les ayant empêché d’accéder au “Palais de la Culture” où la réunion était prévue. Selon des témoignages rapportés par Maliweb.net, des policiers sont également intervenus. Sommant les manifestants dans la salle de quitter les lieux. Ils auraient par la suite “ fermé les portes du palais”.
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