C’est le fruit du partenariat entre le Burkina Faso et l’Italie. Un projet financé à hauteur de six milliards de francs CFA par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS). Bénéficiaire : le CHU de Bogodogo. Ses structures et ses services de prévention des hépatites virales seront ainsi renforcés. Le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, a procédé ce 5 mai au lancement des travaux à Ouagadougou.
Le projet se déroulera sur une période de trois ans. Il s’articule autour de trois composantes. La première sera mise en œuvre en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS). Elle concerne la réhabilitation, la construction d’infrastructures et l’acquisition de mobiliers et d’équipements médicaux.
La deuxième est assurée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle devrait permettre de renforcer les services du CHU de Bogodogo et de développer une stratégie nationale de maintenance biomédicale. Avec un accent particulier sur la lutte contre les hépatites virales.
La troisième composante, elle, est portée par l’Université de Padoue (UNIPD) en collaboration avec le Collège universitaire des aspirants missionnaires médicaux (CUAMM) et l’Institut Supérieur de Santé italien (ISS). Elle portera sur des actions de prévention et de traitement des hépatites B et C dans une perspective de couverture sanitaire universelle.
Selon l’ambassadeur de la République d’Italie au Burkina, Gabriele Di Muzio, cette initiative s’inscrit dans la politique sanitaire du Burkina : garantir un accès équitable à des soins de santé de qualité. Elle permettra ainsi d’améliorer les services offerts par le CHU de Bogodogo. Et de renforcer la maintenance dans d’autres structures sanitaires du pays.
Ce projet est le plus grand de la coopération au développement jamais réalisé par l’Italie au Burkina, affirme l’ambassadeur.
Sa mise en œuvre aura un “impact certain” sur la qualité des soins. Le Directeur général du CHU de Bogodogo, Seydou Nombré, en est convaincu. La réhabilitation des infrastructures et l’acquisition d’équipements modernes contribueront, dit-il, à “offrir de meilleures conditions de travail au personnel médical”. Les patients atteints d’hépatites bénéficieront également de soins plus efficaces.
Pour le ministre de la Santé, il s’agit d’un partenariat exemplaire entre le Burkina et l’AICS. “Au moment où certains pays ont choisi de réduire, voire de suspendre leur soutien au secteur de la santé dans plusieurs pays dont le Burkina, l’Italie, elle, a décidé de renforcer sa coopération”, a-t-il relevé. Tout en exprimant sa reconnaissance à l’Italie.
