Les faits mentionnés par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) sont suffisamment graves. Selon cette organisation, certains agents des douanes en service au poste de contrôle douanier de Kôdeni, sur l’axe Bobo-Banfora, s’adonnent à des actes de racket. Et les faits semblent courants. Ce qui a poussé le Directeur régional de l’Ouest de la douane à passer à une vitesse supérieure. Il a en effet relevé des agents qui étaient en garde à ce poste de contrôle douanier, dans la nuit du 2 au 3 mai 2025.
Joint au téléphone par 24heures.bf, le REN-LAC indique ne pas savoir le nombre exact d’agents relevés du poste de contrôle.
Les mis en cause exigeaient, selon le REN-LAC, de l’argent des usagers de la route, y compris avec ceux en règle vis-à-vis de la loi.
Le Réseau affirme avoir saisi, à plusieurs reprises, la direction régionale de l’Ouest de la Douane. Et avoir porté à sa connaissance des informations sur des pratiques présumées de corruption et de concussion menées par certains agents des douanes dans des postes de contrôle. Elle a finalement eu gain de cause. Le Directeur régional des douanes de l’Ouest a procédé à des vérifications. Et à décidé de “lutter contre ces mauvaises pratiques (…) qui n’honorent point cette noble institution (la Douane, Ndlr)”.
“Félicitations au Directeur régional de l’Ouest de la Douane pour sa promptitude !”, se réjouit le REN-LAC. Relevant que la lutte contre la corruption nécessite l’implication de tous. “Ensemble, nous vaincrons la corruption !”, affirme-t-elle avec force.
Cette affaire sera-t-elle suivie d’une procédure judiciaire ? Pour l’instant, aucune information n’est disponible à ce sujet.
Le phénomène des rackets a la peau dure au “pays des Hommes intègres”. Selon le rapport 2023 sur la perception de la corruption au Burkina, publié par le REN-LAC en novembre dernier, la police municipale est perçue par les personnes enquêtées comme le service le plus corrompu. Elle est suivie par la douane et la police nationale.
