
Vingt-deux jeunes Burkinabè dont trois filles sont arrivés à Ouagadougou ce 29 mai en provenance du Ghana. Ils avaient quitté le pays “à la recherche d’un avenir meilleur”. Mais ils se sont retrouvés pris dans le piège de QNet. Grâce à l’ambassade du Burkina Faso au Ghana et aux autorités locales, ils ont pu regagner le pays “en toute sécurité”, indique, ce 30 mai, le ministère en charge de l’action humanitaire.
Ces jeunes affirment avoir été trompés par des proches et des réseaux de migration frauduleuse. Ils se sont ainsi retrouvé au Ghana.
« Une fois au Ghana, tout a basculé. On nous a forcés à intégrer un système que nous ne comprenions pas. On n’avait plus le choix, car on avait déjà payé », regrette l’un d’eux.
Leur rêve a alors été brisé. Ils se sont retrouvés entre les mains de QNet, “une entreprise aux pratiques douteuses”.
Selon le ministère en charge de l’action humanitaire, une prise en charge a été immédiatement engagée en leur faveur : hébergement, alimentation, soutien psychologique.
« Ces jeunes recevront tout le soutien nécessaire pour repartir sur de nouvelles bases », affirment les autorités burkinabè.

Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) est également à leurs côtés. “Nous souhaitons que ces jeunes deviennent “des ambassadeurs de la sensibilisation contre les arnaques migratoires”, affirme son Secrétaire permanent, Soumaïla Zorom.
Le gouvernement burkinabè a interdit les activités de QNet sur le territoire national le 10 juillet 2024. « Ce système de vente pyramidale, consistant à proposer des produits et des services assortis de promesses de gains irréalistes et flatteurs, constitue une source d’enrichissement illicite pour ses représentations, au détriment de la population », avait-il indiqué. Tout en invitant la population à « observer une grande prudence et (une grande) vigilance face à ces cas d’escroqueries grandissantes ».
En janvier dernier, la gendarmerie nationale a interpellé 14 individus qui se servaient du canal QNet pour escroquer des citoyens burkinabè. Selon les pandores, ils avaient réussi à séquestrer 160 personnes de plusieurs nationalités. Le montant total arnaqué a été estimé à 80 millions de francs CFA.