
L’artiste musicien O.I. a été interpellé et auditionné par les services de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC). Raison évoquée : un teaser vidéo annonçant la sortie prochaine de son clip a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. Cette courte séquence, publiée le 23 mai et relayée par plusieurs internautes, contient, selon la Brigade, des scènes et des propos jugés attentatoires à la pudeur et contraires aux bonnes mœurs.
L’artiste, dont l’identité a été symbolisée par les initiales O.I, a été déféré devant le Procureur du Faso près le tribunal de Grande Instance Ouaga 1.
La BCLCC rappelle que ces actes sont prévus et punis par l’article 533-1 du Cide pénal : “Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque commet un outrage public à la pudeur”.
L’outrage public à la pudeur est “toute exhibition sexuelle ou tout autre acte intentionnel contraire aux bonnes mœurs, accompli publiquement ou dans un lieu privé accessible aux regards du public”, rappelle la Brigade qui cite le Code pénal. Il y a outrage public à la pudeur également lorsque “cet acte est susceptible d’offenser la pudeur et le sentiment moral des personnes qui en sont des témoins involontaires”.
La BCLCC rappelle à l’ensemble des artistes, influenceurs et créateurs de contenu, l’importance de produire des “œuvres respectueuses des valeurs morales et culturelles de la société”. Et elle prévient : la liberté de création et d’expression ne doit en aucun cas servir de justification à des dérives qui heurtent la sensibilité collective.