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Affaire “président du TGI de Banfora” : Ses avocats demandent sa mise en liberté

Le procès sur l’affaire concernant le président du tribunal de grande instance (TGI) de Banfora, Sidaty Yoda, a débuté ce 3 avril au TGI Ouaga 1. Les conseils du prévenu demandent “purement et simplement la mise en liberté” de leur client. Ils estiment qu’il a été “maintenu arbitrairement en détention depuis deux mois”. La loi stipule, selon eux, qu’après deux semaines de détention, le prévenu soit présenté devant une juridiction. Ce qui n’a pas été le cas pour leur client, affirment-ils. 

Le monde judiciaire burkinabè avait été secoué, en février dernier, par une affaire impliquant le président du TGI de Banfora, Sidaty Yoda. Ce dernier a alors été mis sous mandat de dépôt pour des faits présumés d’escroquerie avec d’autres personnes. Ils sont poursuivis pour “stellionat et blanchiment de capitaux” dans le cadre d’une “affaire d’escroquerie immobilière”, avait annoncé, dans un communiqué, le parquet près le TGI Ouaga 1. Cette affaire a mis en lumière de supposées pratiques frauduleuses concernant des ventes de parcelles.

Tout est parti d’une plainte déposée le 29 juillet 2024 par Dapori Souleymane Lallogo pour des faits d’escroquerie dont le préjudice est estimé à 9 085 000 FCFA contre Sidaty Yoda, magistrat et président du TGI de Banfora, Lamine Tera, Adama Coulibaly, Yemdorgo Augustin Kologo, Adama Rouamba entre autres.

Selon le procureur général près la Cour d’appel de Bobo Dioulasso, l’enquête a révélé que Sidaty Yoda et ses co-prévenus identifiaient des parcelles nues dans la ville de Banfora qui, selon leurs informations, n’avaient pas été attribuées. Ils trouvaient ensuite des acquéreurs qui parvenaient à faire la mutation grâce aux actes de vente et à des ordonnances judiciaires aux fins de mutation de droits réels que leur délivrait le sieur Yoda.

Ils auraient ainsi réussi à vendre environ 18 parcelles pour un montant estimé à 108 000 000 FCFA entre 2022 et 2024. Ces terrains auraient été vendus à plusieurs personnes dont le plaignant, avait indiqué le Procureur général.

Christine Sawadogo

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