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Burkina Faso : Le ministère de la Santé alerte sur un cas de maladie à virus Zika

Le Secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Joël Arthur Kiendrebeogo, s’adresse aux Directeurs régionaux de la Santé et aux Directeurs généraux des hôpitaux. Dans une correspondance datée du 15 avril dont 24heures.bf a obtenu copie, il les informe qu’un cas de maladie à virus Zika a été confirmé dans le district sanitaire de Ziniaré, dans la région du Plateau central. Il est donc nécessaire de “renforcer la surveillance épidémiologique”, affirme-t-il.

“Le système de surveillance épidémiologique a reçu la notification par le Laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques virales (LNR-FHV) d’un cas confirmé de maladie à virus Zika le 8 avril 2025”, indique le Secrétaire général du ministère.

La maladie à virus Zika est une maladie classée “prioritaire” et sous surveillance au Burkina Faso. Le risque de transmission est élevé. “Les données entomologiques indiquent (une) forte présence des moustiques de type Aedes, vecteurs impliqués dans la transmission de ces fièvres hémorragiques”, ajoute Dr Kiendrebeogo. La situation sanitaire de la sous-région indique également que le virus Zika “est en circulation”. Il y a donc urgence.

Le Secrétaire général invite donc les Directeurs régionaux de la Santé et les Directeurs généraux des hôpitaux à “renforcer la surveillance épidémiologique” dans leurs structures sanitaires. En appliquant notamment les “directives contenues dans le Guide SIMR (Surveillance intégrée de la maladie et de la riposte) 3e édition”.

Autre mission urgente : informer et sensibiliser les populations sur les risques liés à cette maladie. Et les précautions à prendre face à cette menace sanitaire.

Ph.d’illustration

“Tout cas suspect doit être systématiquement notifié”, indique la correspondance. Il sera ensuite procédé à un “prélèvement pour analyse au LNR-FHV”. Les différents cas seront pris en charge, rassure le Secrétaire général.

Le virus Zika est transmis, dans la plupart des cas, par les moustiques de type Aedes, essentiellement actifs pendant la journée. Ces mêmes moustiques propagent des maladies comme la dengue, le chikungunya et la fièvre jaune.

Le virus Zika a été identifié pour la première fois en Ouganda, en 1947, chez des singes dans la forêt Zika, d’où l’appellation “virus Zika”.

La situation est préoccupante. Car en plus de la piqûre de moustiques infectés, le virus peut se transmettre de la mère à l’enfant pendant la grossesse. Et même quelques rares fois par transfusion sanguine.

Ses symptômes sont souvent bénins ou absents. Mais quand ils apparaissent, ce sont, entre autres, la fièvre, des éruptions cutanées, des douleurs musculaires et articulaires, la conjonctivite ou encore des maux de tête.

Les symptômes durent généralement 2 à 7 jours. La maladie peut aussi engendrer des complications. Chez la femme enceinte par exemple, une infection peut provoquer des malformations graves chez le fœtus.

Pour l’heure, il n’existe pas de vaccin spécifique contre la maladie, ni de médicament spécifique pour la soigner. Seul un traitement symptomatique peut être prescrit (antalgiques contre la douleur et la fièvre).

On peut par contre la prévenir. En se protégeant par exemple contre les piqûres de moustiques. Il est ainsi recommandé de détruire les larves et les gîtes potentiels de reproduction des moustiques au sein de votre lieu d’habitation. Et aux alentours.

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