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50è anniversaire de la CEDEAO : Le ministre russe des Affaires étrangères félicite le président de la Commission

C’est une célébration au goût un peu amer. La « grande CEDEAO », amputée de trois de ses membres (Burkina, Mali, Niger), essaie tout de même de mettre les petits plats dans les grands pour donner une touche particulière à son 50è anniversaire. Et, curieusement, c’est l’un des partenaires stratégiques des trois pays de l’AES qui se signale. Et qui lui apporte une bouffée d’oxygène. Le ministre russe des Affaire étrangères, Serguei Lavrov, a adressé, le 28 mai, un message de félicitation au président de la Commission de la CEDEAO. Et il insiste sur un point essentiel : « Etendre les liens mutuellement bénéfiques » entre la Russie et cette organisation.

L’ambassade de Russie au Nigéria a été chargée de déposer la lettre sur la table du président de la Commission, Omar Alieu Touray. Lavrov parle surtout de renforcement de la coopération entre les deux parties. Et pour cela, il commence par faire des yeux doux à la CEDEAO. Cette organisation joue, dit-il, un rôle important « dans la promotion des processus d’intégration ». Chapeau également pour ses efforts visant à garantir « le développement durable » de ses membres. Le « Monsieur Diplomatie » de la Russie applaudit aussi ce qu’il qualifie de « performances croissantes (de la CEDEAO) sur les questions clés de l’agenda international et régional ».

Et comme s’il ne voulait pas lâcher le morceau, il pose le curseur sur les bons indicateurs. « Une base solide pour notre coopération a été posée, dit-il, dans les conclusions des sommets Russie-Afrique tenus en 2019 et 2023 ». En 2024 également, à l’occasion du Forum de partenariat Russie-Afrique. « Je suis convaincu que le mémorandum d’accord entre le gouvernement de la Fédération de Russie et la CEDEAO, actuellement en préparation pour signature, contribuera au renforcement continu de notre collaboration », affirme le diplomate russe.

Une façon pour Lavrov de dire que les Etats « piochent » là où se trouvent leurs intérêts. La Russie tisse ainsi sa toile du côté de la CEDEAO. Mais aussi du côté des Etats de l’AES qui ont quitté, de façon fracassante, cette organisation.

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